Celui qui se relâche, voir délaisse la mitsva de téchouva pendant ces 10 jours de téchouva (entre Roch Hachana et Kippour), n’a pas de part dans le D. d’Israël, car il se détourne d’Hachem qui lui tend les bras pendant cette période (plus qu’à aucun autre moment).

[Méïri]

Nos Sages disent que chacun doit se dire : « Le monde a été créé pour moi ». Mais cela n’est-ce pas orgueilleux?

En réalité c’est plutôt un message d’espoir, car quand un homme a fauté et s’est rabaissé, et que son mauvais penchant lui fait croire qu’il ne sert plus à rien, alors il se renforcera en disant qu’Hachem a tout créé pour lui. Et ce n’est bien sûr pas inutilement qu’Hachem a tout créé pour lui.

[Yichma’h Israël]

Revenez vers moi, même la veille de Roch Hachana

+ Revenez vers moi, même la veille de Roch Hachana :

-> La guémara (Roch Hachana 2b) dit que si un roi est couronné la veille de Roch Hachana, ce jour est considéré comme sa 1ere année, et Roch Hachana est le début de sa 2e année de règne.
La guémara appelle cela : « yom é’had bachana ‘hachouv chana » (un jour dans l’année est compté comme une année).
Ainsi, même s’il devient roi la veille de Roch Hachana, même quelques secondes avant la fin de la journée, cela correspond à sa 1ere année, et Roch Hachana est le début de sa 2e année.

-> En se basant sur ce principe, le ‘Hidouché haRim enseigne que si nous prenons sur nous-même le joug Divin, même la veille de Roch Hachana (même dans les derniers instants), alors Hachem considère cela comme si nous avions porté le joug Divin pendant l’année toute entière.

Cela signifie que même si quelqu’un n’agit pas comme il le faut pendant toute l’année, tout peut être rectifié, réparé jusque dans les derniers instants de l’année.

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-> Le Arizal dit que toutes les prières de l’année qui n’ont pas réussi à s’élever, peuvent monter au Ciel grâce à min’ha de la veille de Roch Hachana.

« Vous vous tenez aujourd’hui, vous tous, devant Hachem votre D. » (Nitsavim 30,9)

-> Le Sfat Emet explique que Moché disait au peuple juif : « vous vous tenez devant Hachem, et moi je ne peux pas m’y tenir, car vous êtes tous des baalé téchouva, et : « Les tsadikim parfaits ne peuvent se tenir là où se tiennent les repentis (baalé téchouva) » (guémara Béra’hot 34b).

=> lorsque quelqu’un fait téchouva, il atteint des niveaux supérieurs aux plus grands tsadikim.

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-> Nos Sages (guémara Roch Hachana 16b) enseignent qu’à Roch Hachana 3 livres sont ouverts : celui des tsadikim, celui des réchaïm, et celui des personnes moyennes (bénonim).

Le Likouté Maharil demande : pourquoi doit-il exister spécialement un livre pour les bénonim?
S’ils font téchouva, alors ils doivent être inscrits dans le livre des tsadikim, et s’ils ne font pas téchouva, alors ils doivent être inscrits dans le libre des réchaïm.
=> Pourquoi doivent-ils avoir leur propre livre?

Le Likouté Maharil répond que si les bénonim se repentent, ils deviennent plus importants que les tsadikim, et c’est pour cela qu’ils sont écrits séparément.
Ils sont inscrits dans le livre des bénonim en tant que baalé téchouva, ce qui est un plus grand honneur que d’être inscrits dans le livre des tsadikim.

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-> Le Toldot Yaakov Yossef explique que notre inscription dans le livre des tsadikim ou des réchaïm n’est pas basée sur le passé, mais plutôt sur nos plans actuels pour l’année à venir.
Quoiqu’on a pu faire de notre année passée, si à Roch Hachana nous exprimons à Hachem un sincère ambition de tendre autant que possible vers le tsadik qui est en nous, alors nous serons inscrit dans le livre des tsadikim.
=> Nous ne devons pas avoir de complexes, car le Jugement n’est pas sur ce que l’on a été, mais plutôt sur ce que nous voulons être.
Ainsi, plus nous développons notre envie de grandir Hachem par nos belles actions pendant l’année à venir, plus Hachem les comptant pour déjà parfaitement réalisées, nous considérera à Roch Hachana comme un incroyable tsadik.

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-> Le mot « ouv’hen » (ובכן) est répété à plusieurs reprises dans la Amida de Roch Hachana et de Kippour.
Le Aboudraham écrit que ce mot provient du verset : « et ainsi je me présenterai au roi » (ouv’hen avo el amélé’h – Esther 4,16).
Le rabbi Yéhochoua de Belz dit que la leçon principale provient de la suite de ce verset : « et ainsi je me présenterai au roi, de façon non convenable (acher lo kadat) ».

A Roch Hachana et à Kippour, nous disons « ouv’hen » (ובכן) pour signifier : « Je vais me présenter au Roi bien que je ne le mérite pas » en raison de mes nombreuses fautes, car à Roch Hachana et à Yom Kippour Hachem prend dans « Ses bras » tous ceux qui font téchouva.

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-> Dans le moussaf de Roch Hachana, nous disons : « ki ata choméa (שומע) kol Shofar oumaazin (מאזין) troua vé’en domé la’h » (car Tu entends le son du Shofar et Tu écoutes le téroua, et il n’y a rien pas comme toi).
=> On remarque l’utilisation de 2 mots pour une même notion. Pourquoi cela?

Le Pri Mégadim (592,1) écrit : « maazin » est le fait d’écouter de près, tandis que « choméa » est le fait d’écouter de loin.

Le « kol Shofar » (son du Shofar), est un son régulier de tékiya, et il représente les tsadikim parfaits qui ne tombent pas. [tout est constamment parfait chez eux!]
La téroua qui est un son agité, représente les personnes qui luttent contre leur yétser ara.
Parfois ils agissent bien, et parfois mal.
Hachem est proche de ceux qui combattent. C’est pourquoi, pour la téroua, s’appliquant aux gens qui ont des hauts et des bas, il est employé : Hachem les écoute de près (maazin téroua).

Cependant, en comparaison d’eux, Hachem écoute les tsadikim de loin (choméa kol Shofar).
En effet : « Les tsadikim parfaits ne peuvent se tenir où se tiennent les repentis (baalé téchouva) » (guémara Béra’hot 34b).

Cette bénédiction du moussaf de Roch Hachana se termine par : vé’en domé la’h » (il n’y a rien comme Toi).
En effet, personne n’est comparable à Hachem qui désire les personnes imparfaites.
Un roi humain qui veut nommer un ministre va rechercher la personne qui sera la plus adaptée pour cette tâche.
Hachem est Unique, puisqu’il a plaisir des juifs imparfaits qui Le servent.

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-> Hachem se réjouit [énormément] lorsque nous nous renforçons pour faire Sa volonté.
[Yessod véChorech haAvoda]

Le mot : « retour » se dit : chav (שב).
[téchouva se décompose en : tachouv hé = retourne vers le hé, vers Hachem, puisque la faute t’en a distancié]

Le mot : chav (שב) est composé du « chin » (ש) qui est l’avant-dernière lettre de l’alphabet et qui incarne l’homme qui s’est éloigné de Hachem, de la Torah et des mitsvot et qui a presque touché le fond (le tav – ת), mais dont Hachem ne s’est pas totalement déconnecté de son âme et qui n’a pas encore franchi cette dernière barrière qu’incarne la dernière lettre de l’alphabet (le tav).

Son travail sera de se reconnecter à son origine, au point de départ, à la racine la plus haute de laquelle son âme (néchama) prend sa source et qui est représentée par le bét (ב) qui est la 1ere lettre de la Torah, et la 1ere lettre de la création du Monde : bérechit (בְּרֵאשִׁית) et qui est le point le plus haut que nous puissions atteindre de notre vivant, l’endroit du Trône Divin (kissé hakavod), presque chez Hachem Lui-même (qui Lui est représentable par le aléf (de valeur un), l’Unique).

[Maharal – ‘Hidouché haggada – guémara Avoda zara 17]

Du point de vue de la rigueur, celui qui a fauté devrait être puni immédiatement pour sa faute sans qu’on lui laisse le moindre temps possible.
De même, il faudrait également que la punition soit appliquée avec une grande fureur car c’est cela qui revient à un homme qui se rebelle ou qui méprise la parole du roi, à plus forte raison s’il s’agit du Créateur du monde.
Sans parler du fait qu’il n’est pas évident que la faute puisse être réparée. En effet, du point de vue de la rigueur, comment un homme peut-il réparer ce qu’il a cassé, redresser ce qu’il a tordu, effacer ce qui a été fait [de mal] …

Tout cela est vrai d’un point de vue strict. Cependant, la mida de bonté d’Hachem vient contrecarrer et inverser tous ces principes de rigueur et de justice.
D’une part, Hachem donnera du temps à celui qui a fauté et ne l’éliminera pas immédiatement de la terre.
De plus, s’il y a une punition elle ne sera pas appliquée avec fureur et ne sera pas non plus destructrice selon ce qu’il aurait mérité.
Enfin, une possibilité de téchouva sera offerte à l’homme avec une bonté entière et gratuite, et Hachem considérera l’annulation de la volonté de celui qui a fauté comme l’annulation de la faute.

[Ram’hal – Chaar hazé’hirout]

Grande est la téchouva car elle amène la guérison sur le monde entier …
Grande est la téchouva car elle amène la guéoula …
Grande est la téchouva, car elle transforme les fautes volontaires en fautes involontaires, et (parfois) elle transforme même les fautes volontaires en mérites [tout dépend si la téchouva a été faite par crainte ou par amour].
Grande est la téchouva car elle rallonge la vie d’un homme …
Grande est la téchouva car même si un seul homme l’accomplit cela procure du pardon (de la mé’hila) pour le monde entier …
Grande est la téchouva car elle arrive jusqu’au Trône Divin (kissé hakavod).

[guémara Yoma 86a]

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-> « Toutes les âmes (néchamot) du peuple juif sont enracinées sous le Trône Divin ». (Zohar – Vayikra 29,2)

Le Mabit écrit : « La téchouva consiste à se rapprocher d’Hachem à cause de la faute qui nous a éloignés de Lui. »

=> En faisant téchouva, nous revenons à nos origines les plus élevées, à notre source sous le Trône Divin.

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-> Les réchaïm sont appelés morts même quand ils sont physiquement vivants, car ils ne sont pas attachés à la vraie source de la vie.
En effet, les fautes du racha vont créer tellement de séparations entre son âme et Hachem, qu’au niveau spirituel il est considéré comme un mort.

D’ailleurs, le Sifté ‘Haïm dit que la téchouva est comparable au niveau spirituel à une résurrection des morts.
(chaque faute que nous avons fait a amené un dose de mort spirituelle en nous!).

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-> Le Maharal explique la guémara ci-dessus : mesure pour mesure que l’homme a réussi en lui-même à revenir à ce point de départ pur et entier [par sa téchouva], il donnera alors au monde des flux de bénédictions similaires, que sont la guérison (réfoua) et la guéoula, et qui sont également des points de départ dans lesquels le monde était entier et complet, et dans lequel il n’y avait aucun manque et même rien à rajouter de plus.

[au point de départ (avant toute faute humaine), Hachem a créé un homme en parfaite santé, un monde où Son unicité éclairait tout et de laquelle nous pouvions nous délecter. Par notre téchouva, nous ramenons le monde vers cet état de perfection!]

[ « Car vos fautes vous ont séparé d’Hachem, vos erreurs vous ont caché Son visage de vous » (Yéchayahou 59,2)]

Malheur aux gens!
Hachem est lié et attaché avec nous en exil.

Or, il est dit qu’un prisonnier ne peut pas se libérer tout seul de sa prison.
La délivrance de Hachem est ainsi dépendant de notre téchouva.
Hachem regarde par la fenêtre … [les fenêtres de la synagogue, dans l’attente de notre téchouva] …

La Présence Divine attend à la fenêtre et pleure, et le Shofar symbolise Ses pleurs …
La Présence Divine regarde pour voir si quelqu’un fait téchouva afin qu’elle puisse se libérer de Son emprisonnement …
Mais personne ne fait [véritablement] téchouva. Tout le monde étant préoccupé par ses propres besoins et sa parnassa, et ils s’efforcent d’hériter de ce monde-ci [et non de celui à venir].

[Zohar – Tikounim p.22]

Roch Hachana – Un mélange de joie et de crainte

+ Roch Hachana – Un mélange de joie et de crainte :

-> Bien que Roch Hachana, le Jour du Jugement pour le monde entier, soit un jour terrifiant et redoutable, ce n’est pas un jour triste (c’est un yom tov).
Au contraire, nous devons avoir principalement un cœur heureux de téchouva, d’amour, d’attachement avec D., et nous devons pleurer de joie.
Comme il est dit : « béchim’ha yéguiloun kol ayom » (en Ton nom nous nous réjouirons toute la journée – Téhilim 89,17 – בשמך יגילון כל היום), dont les 1eres lettres forment : « békhia » (pleurer – בכיה).
[même si nous pleurons à Roch Hachana, cela doit l’être dans la joie, et pas avec tristesse et désespoir.]

[A Roch Hachana, il n’y a pas de place pour] l’abattement et un cœur brisé [de découragement], car [de tels sentiments] sont associés à la klipa et à la justice (din), et nous ne devons pas éveiller la justice/rigueur en ce jour ».
[‘Hatam Sofer]

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-> Selon nos Sages, il ne faut pas se forcer à pleurer, mais si des larmes nous viennent pendant les prières, c’est un signe de pureté, de complétude de la néchama (selon le Arizal).

Rabbi Shlomo Kluger dit que les larmes sont si précieuses à Roch Hachana, qu’avant Roch Hachana nous devons prier pour en avoir.

=> Le rabbi Pin’has de Koritz (Imré Pin’has) interroge : comment concilier que sur Roch Hachana, il soit dit : « Ne vous attristez donc pas, car la joie en Hachem est votre force » (Né’hémia 8,10), et que c’est également un signe positif d’en arriver à pleurer?

Il répond : cela est similaire à un mariage : la joie est énorme, mais il y a également une part de crainte, puisque les mariés espèrent que le mariage sera des plus réussi (pression qu’il soit à la hauteur des espérances, que tout se passe bien) et paisible.
De même, Roch Hachana, est un jour où le monde entier est créé de nouveau, il y a une énorme joie car Hachem renouvelle Sa royauté (mélou’ha), et nous êtres humains, formés à partir de la la terre, nous avons le privilège de proclamer Hachem LE Roi (hamélé’h).
Est-ce qu’il y a une chose plus joyeuse que cela?
C’est pour cela que nous sommes heureux à Roch Hachana, et que c’est un yom tov.
Mais d’un autre côté, nous pleurons car nous ne savons pas ce que sera le futur, et ce qui sera décidé pendant le jugement qui se tient en ce jour.

[d’un côté nous avons une confiance heureuse que le Jugement sera en notre faveur, car Hachem nous aime infiniment, mais d’un autre côté nous avons une crainte d’être à la hauteur de ce jour si spécial de Roch Hachana, et également de la responsabilité d’agir à la hauteur de la bonté de D. pendant l’année à venir.
En effet, Hachem nous témoigne tellement de miséricorde, nous trouvant tous les moyens de nous pardonner et nous combler du meilleur, que cela nous incite à donner le meilleur de nous même pendant l’année à venir.]

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-> Le Tour (581) écrit : « Aucune nation est comparable à cette nation …
Le jour de son jugement, la nation juive s’habille d’habits blancs, se rase la barbe, se coupe les ongles.
A Roch Hachana, ils mangent, boivent et sont joyeux, car ils savent que Hachem va accomplir un miracle pour eux. »

-> La michna Broura (597,1) écrit :  » Nous mangeons et buvons, et nous sommes joyeux.
Bien que Roch Hachana soit un jour de jugement, néanmoins, la mitsva de se réjouir de la fête (samarta békhagué’ha) s’applique également à Roch Hachana ».

=> Certes en se basant purement sur nos actions nous sommes très loin d’être méritants d’avoir un bon jugement, alors pourquoi sommes-nous si heureux?

Nous sommes joyeux car c’est notre Père au ciel qui nous juge, et Il désire nous combler de bontés.
Il recherche dans les lois de la Justice, des moyens de nous accorder la meilleure année possible.
La crainte est énorme (les enjeux sont réels et énormes!), mais dans cette crainte il y a une immense joie.

Le rabbi Moché ‘Haïm de Slonim disait à ceux qui avaient excessivement peur : « Ce n’est pas une bande de voleurs qui sont assis à la court [de notre jugement] en haut au ciel. C’est notre Père, et nous pouvons avoir confiance qu’Il sauvera Ses enfants (les juifs) du jugement. »

-> Le Sforno (Vayikra 23,24) écrit :
« Bien qu’en ce jour [de Roch Hachana] Hachem s’assoit sur le Son Trône de Jugement … il est approprié de se réjouir car Il est notre Roi qui cherchera à nous octroyer des bontés, et à nous faire sortir méritant de Son jugement. »

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-> Pourquoi être joyeux à Roch Hachana?

Le rav Elimélé’h Biderman répond :
1°/ c’est une mitsva d’être joyeux, puisque c’est un Yom tov ;
2°/ Nous avons confiance (bita’hon) que Hachem nous accordera un bonne année ;
3°/ La joie est un bon signe (siman) pour l’année à venir ;
4°/ Le Ohr haMéïr dit que nous sommes joyeux à Roch Hachana car nous couronnons Hachem comme Roi sur le monde entier, et nous sommes joyeux d’avoir ce privilège.
En effet, dans la guémara (Roch Hachana 34b), Hachem dit : A Roch Hachana, récitez devant Moi des versets de « mal’hiyot » (royauté) … afin que vous acceptez Ma souveraineté sur vous.
A ce sujet, le rabbi Pin’has de Koritz dit : Il n’y a rien de plus agréable que cela!

5°/ Nous sommes également joyeux car Hachem rencontre [individuellement] chaque juif à Roch Hachana, et c’est une raison de faire la fête.

6°/ D’après le Séfer ha’Hihoukh (311) : « en jugeant chaque année les juifs, Hachem fait une bonté en leur permettant que leurs fautes ne deviennent pas trop nombreuses pour être pardonnées.
Puisque leurs fautes sont peu nombreuses, alors Hachem leur pardonnent, et l’expiation peut se faire petit à petit. [la douleur étant saucissonnée en parts supportables!]
Comme la guémara (Avoda Zara 4a) le dit : « A ceux qu’Il aime, Il punit petit à petit ».
En effet, si Hachem ne se rappelait des juifs que de temps en temps, leurs fautes seraient nombreuses, et le monde devrait pratiquement être détruit.
Ainsi, Roch Hachana est un jour spécial, qui apporte l’existence au monde.
C’est pourquoi, il est convenable de faire de ce jour un yom tov. »

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-> Le Sfat Emet (5639) écrit :
« Bien qu’ils sachent que Hachem se souvienne d’eux pour les juger, néanmoins chaque juif comprend que c’est un énorme mérite d’être rappelé par Hachem … et ils considèrent que cela vaut la peine d’être jugé par Lui, uniquement pour avoir le mérite qu’Hachem pense à nous.
Puisque les juifs se sentent privilégiés et joyeux que Hachem pense à eux, Hachem se rappelle d’eux pour le bien.
Hachem quitte Son Trône de Justice/Rigueur et s’assoit sur Son Trône de miséricorde.
Ils méritent cela car ils comprennent qu’être rappelés par Hachem en jugement est le plus grand bien et un présent extrême de la part d’Hachem. »

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-> « A Roch Hachana, tous les habitants du monde passent devant Lui comme un troupeau »
[guémara Roch Hachana 18a]

Rachi commente : comme un troupeau qui est compté pour le maasser et qui traverse une petite porte un par un.

=> Il en découle qu’à Roch Hachana nous passons tous, individuellement, devant Hachem.

Le Sfat Emet explique les juifs désirent passer devant Hachem, ils veulent être en Sa présence car ils savent que Hachem leur accordera les bénédictions et des bontés.
[ainsi, certes la crainte est énorme : les livres de la vie et de la mort étant ouverts, mais la joie est énorme : nous avons le privilège de se tenir tout seul en présence d’Hachem, le Maître sur tout l’univers.]

Le rav Elimélé’h Biderman dit : « Nous ne comptons pas que Hachem nous accorde une bonne année car nous le méritons, mais plutôt en raison de Sa compassion et de Son amour sans limite à notre égard. »

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-> « Faites le relevé de toute la communauté des enfants d’Israël » (Bamidbar 1,2)

Selon le Ramban (Bamidbar 1,45), une des raisons du recensement à ce moment dans le désert était :
« Si les enfants d’Israël reçurent l’ordre de se faire recenser par Moché et Aharon, c’est parce qu’en se présentant devant eux et en disant son nom, chacun y gagnait mérite et longévité … car Moché et Aharon (les tsadikim de la génération) allaient prier pour lui. »

Ainsi, lorsque Moché et Aharon se présentaient devant la maison de chaque juif (pour les compter), ils posaient leur regard bienveillant sur eux, et ils avaient un tel amour envers chaque juif, qu’ils ont traduit cela en priant pour le meilleur pour cette personne [incluant sa descendance!].

=> D’une façon similaire, lorsque nous passons devant Hachem à chaque Roch Hachana, c’est un moment merveilleux pour nous.
A ce moment, Hachem va certainement nous bénir d’énormément de bénédictions.
Rien que le fait d’être en présence de D. est une bénédiction en elle-même, qui génère des réussites spirituelles et matérielles.

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+ La crainte :

-> En même temps que notre joie, nous devons avoir une immense crainte.
Par exemple, le Choul’han Arou’h (597,1) écrit : « Nous mangeons, buvons et sommes heureux … à Roch Hachana … cependant, on ne doit pas trop manger pour ne pas être distrait. [En ce jour,] la crainte de Hachem doit être sur notre visage ».

-> « D. a arrangé les choses de telle sorte qu’on le craigne » (Kohélét 3,14)
Le Zohar explique : « Hachem nous a fait Roch Hachana afin que nous Le craignons .
[quelque soit notre passé, notre situation, rien n’est acquis puisque totalement remis en cause lors du jugement de Roch Hachana. La crainte est là!]

-> Le Séfer ha’Hinoukh (311) écrit : « Le son brisé de la sonnerie du Shofar signifie que nous devons tous briser notre yétser ara et regretter nos mauvaises actions …
C’est pour cette raison que nous ne récitons pas le Hallel … car il n’est pas convenable de le dire alors que nous nous tenons en jugement. »

-> Le Rambam (Pirouch haMichnayot – Roch Hachana 4) écrit : « Le Hallel n’est pas récité à Roch Hachana et à Kippour, car c’est des jours de service, d’humilité, de peur, de crainte d’Hachem, pour s’enfuir et courir vers Lui, à faire téchouva, dire des supplications, requêtes et le pardon.
Et pour tout cela, la joie et la gaieté ne sont pas appropriées. »

-> La michna Broura (584,1) écrit : « Nous ne récitons pas le Hallel à Roch Hachana car les livres de la vie et de la mort sont ouverts, alors comment pouvons-nous chanter le Hallel?
Bien que nous sommes certains que nous sortirons du jugement en tant que tsadikim [tellement Hachem agit envers nous avec miséricorde!], néanmoins nous devons être effrayé en raison de la crainte du jugement.
Par le mérite de notre crainte, nous serons rappelés pour mériter une bonne année. »

[c’est toute la dualité : amour/crainte d’Hachem.
Plus nous développons en nous de la crainte de ce Jugement impitoyable où aucune pensée, aucun acte, … ne peut rester caché, où nous ne pouvons pas mentir/baratiner à Hachem, … , plus nous pourrons ouvrir notre cœur à la prière, à la téchouva (l’heure est grave : notre vie est en jeu!), plus nous pourrons développer de l’amour et de la reconnaissance face à la miséricorde totalement folle de Hachem.
D’une certaine façon, la crainte est ce qui nous remet à notre vrai place, ce qui permet de nous réveiller à encore davantage aimer papa Hachem!]

-> « Bien que chez les êtres humains la crainte et la joie soient contraires … chez Hachem ce n’est pas ainsi. En réalité, la crainte augmente la joie » (Rabbénou Yona – guémara Béra’hot 21a)

=> A Roch Hachana, nous sommes à la fois très effrayés, et nous sommes très joyeux.
Dans notre service Divin, ces 2 émotions ne sont pas contradictoires, l’une vienne accroître l’autre.

-> Les sons du Shofar expriment également cette idée.
En effet, selon nos Sages, la tékiya longue exprime la joie, et les autres sons un cœur brisé.

-> L’attribut principal de Its’hak est la crainte du Ciel (pa’had Its’hak)
Cependant, son nom Its’hak, signifie : le rire, la joie.
Le Sfat Emet écrit : « Il est probable qu’il était appelé Its’hak car son visage brillé de joie, car personne n’est plus heureux que celui qui craint réellement Hachem et qui n’a pas d’autres craintes. »

[à Roch Hachana, nous proclamons le plus fortement possible la grandeur de Hachem sur le monde, sur nous même. Ainsi, d’un côté nous avons une crainte énorme face à Son infinie grandeur!
Cependant maintenant que D. est tellement énorme à nos yeux, alors tous nos autres soucis, peurs, deviennent minuscules, voir inexistantes, et c’est alors un état de joie énorme.

Comme nos Sages nous enseignent : « Ne dis pas combien tes problèmes sont grands, mais plutôt à quel point ton papa Hachem est énormes! » (il n’y a alors plus de soucis, uniquement de la bonté Divine!)]

-> b’h, quelques autres raisons sur la non récitation du Hallel : http://todahm.com/2017/09/27/pourquoi-ne-recite-t-on-pas-le-hallel-a-roch-hachana

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-> « Nous devons être effrayé en raison de la crainte du jugement. Par le mérite de notre crainte, nous serons rappelés pour mériter une bonne année. » (michna Broura 584,1).

-> « La chose principale est [qu’à Roch Hachana] toute personne doit amener sur elle-même de la crainte …
Quelle est la définition de la crainte?

[La forme la plus élevée de crainte] est lorsque nous reconnaissons Hachem et que nous sommes proches de Lui. C’est ce qu’on appelle : « yira iloya » (la crainte Divine = une crainte issue de la grandeur d’Hachem).
Si l’on n’est pas à ce niveau, nous devons être effrayé par le jugement.
La chose principale est que tout juif doit avoir très peur, et alors Hachem lui fera de la bonté. »
[Beit Aharon – Nitsavim]

=> Le Beit Aharon enseigne que : à Roch Hachana, nous devrons être effrayés, et par le mérite de notre crainte Hachem nous accordera un bon jugement.
Mais si nous ne sommes pas effrayés, alors nous avons beaucoup à craindre.

-> Le rabbi Aharon de Tchernobyl enseigne que si à Roch Hachana nous devenons humbles et que l’on se sent brisé par nos avérot (regret d’avoir fait quelque chose d’aussi grave, contraire à la volonté de D.), alors l’Attribut de Rigueur, de jugement strict, va nous quitter et nous mériterons une bonne année.
Au contraire, si nous pensons que nous méritons d’avoir une bonne année (ça va mon année est pas si mal, ce n’est pas si mal/grave ce que j’ai pu faire, il y a bien pire que moi!), alors nous perdons la compassion d’Hachem.
Cela est en allusion dans le verset : « alla élokim bit’roua » (l’Attribut d’Hachem de stricte justice s’en va avec la téroura, son qui représente un cœur brisé).
Mais l’Attribut Divin de compassion/miséricorde peut partir si : « békol Shofar » = si nous ressentons que nous sommes bons et que nous n’avons pas besoin d’améliorer nos actions.
[« shipérou maassé’hem » (améliorer vos actions) => le mot Shofar est lié à la notion de s’améliorer (léssapèr).]

> « L’orgueilleux repousse les pieds de la Présence Divine.
D. dit à son sujet : Moi et lui, nous ne pouvons demeurer ensemble! »
[guémara Sotah 4b]

En effet, Hachem dit : « Des yeux hautains et un cœur enflé d’orgueil, Je ne puis les supporter » (Téhilim 101,5).

Le Rambam (Hilkhot Déot 2,3) enseigne que l’orgueilleux refuse d’admettre l’existence de Hachem.
[sans la présence d’Hachem pour nous sauver au Jugement on est foutu!
Par ailleurs, Roch Hachana est le jour où l’on proclame la Royauté de Hachem, et comment peut-on le faire si l’on n’a pas brisé son orgueil!]

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+ Ne pas imposer nos mauvais sentiments à autrui :

-> Le rav Israël Salanter enseigne que quelque soit notre sentiment de tristesse, peur, découragement, … nous devons le cacher extérieurement, afin de ne pas tirer avec nous des gens vers le bas, et idéalement nous devons toujours avoir un visage heureux.

[à Roch Hachana, si Hachem voit que nous irradions positivement notre entourage même quand cela ne va pas super chez nous (ex: joie/sourire, encouragement, …), alors cela témoigne que nous sommes nécessaire à la communauté, et Hachem nous accorde un bon jugement car on a besoin de nous.]

Roch Hachana – Importance de mettre de la vie dans nos prières

+ Roch Hachana – Importance de mettre de la vie dans nos prières :

-> Les intentions kabalistiques (kavanot) sont des clés qui ouvrent les serrures du ciel.
Chaque méditation en ouvre une autre.
Mais un cœur brisé est comme une hache qui peut démolir toutes les portes.
[Baal Chem Tov]

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-> Le yétser ara ressemble à un voleur, qui met par terre une grosse pièce d’or, et au moment où un riche marchand se baisse pour la ramasser, le voleur part en courant avec les bagages précieux du marchand.
De même, notre yétser ara fait tout pour que l’on soit préoccupé par de petits et stupides problèmes, afin que nous en perdions notre tranquillité d’esprit et que nous ne puissions plus prier avec intention (kavana).

En effet, le yétser ara sait bien l’impact phénoménal qu’ont nos prières avec kavana.

-> On peut aussi comparer le yétser ara a quelqu’un qui tient sa main vide fermée, et qui vend du rêve : « si vous saviez le sublime diamant que j’ai à l’intérieur! »
Ainsi, plutôt que d’avoir 100% de concentration dans notre prière, on va voyager au grès des délires du yétser ara, et à la fin de la prière c’est trop tard, nous n’avons pas profité de ce moment exceptionnel, nous sommes passés à côté de tellement de choses sublimes.
[D. veut nous combler de toutes les bénédictions, encore faut-il qu’on le lui demande de tout notre cœur!]

-> Selon le rav Tsadok haCohen nous recevons en fonction de nos attentes.
Ainsi, lorsque nous prions nous devons élever nos attentes (Hachem peut tout changer, peut tout nous donner en un instant, …), et nous recevrons alors davantage.

De même, le rabbi Naftali de Ropshitz dit que nous devons être certains que nos prières seront exaucés, et c’est pourquoi nous devons demander un maximum de choses.
[ainsi, nous témoignons que tout provient de D., que ce soit une toute petite ou bien une grande chose, qu’Il peut nous donner l’infini et qu’il lui restera encore l’infini, …]

-> Le rabbi Pin’has de Koritz dit : « Ceux qui ne demande pas, n’ont pas! »

[Selon nos Sages toute prière pour la spiritualité est exaucée.
En pratique, nous remarquons que nos demandes personnelles et matérielles sont faites avec beaucoup plus de sincérité, des profondeurs de notre cœur à Hachem.
Ainsi, chacune de nos prières doit avoir pour finalité, plus ou moins directement, d’améliorer notre service Divin.
En mélangeant prière du cœur (ex: parnassa, avoir des enfants, …) et pour la spiritualité, pour et dans le cadre de tout Israël, alors nous maximisons le fait de voir notre prière écoutée. ]

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-> « Hachem entend la voix de mes pleurs. » (Téhilim 6,9)

-> « Ecoute ma prière, Hachem, prête l’oreille à mes cris, ne reste pas silencieux devant mes larmes » (Téhilim 39,12)

[Même si on n’arrive pas à pleurer, il faut au moins s’efforcer de prier de la manière dont quelqu’un pleure.]

-> « Même si les portes de la prière ont été scellées, les portes des larmes n’ont pas été scellées. »
[guémara Baba Métsia 59a]

Le rav Dessler explique qu’en réalité les portes de la prière sont également ouvertes. Le problème est que les portes de notre cœur sont fermées.
Nous ne prions pas avec kavana, et ainsi nos prières n’ont pas la force nécessaire pour s’élever.
Pleurer ouvre le cœur, et alors les portes sont ouvertes pour recevoir nos prières.

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-> Le Yichma’h Moché compare les larmes, d’une certaine façon, à un roi en colère contre ses sujets, qui vont lui donner un excellent vin que le roi adore.
Cela va faire que le roi va être joyeux, et qu’il va leur pardonner leur offense.
Les larmes sont comme une bonne boisson qui va apaiser le Maître du monde.

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-> Une fois le Kédouchat Lévi a levé son Shofar et a demandé aux femmes : « le Shofar a besoin de quelque chose pour s’élever. S’il vous plaît pleurez à Hachem ».

Le Arvé Na’hal enseigne que le Shofar a le potentiel de briser les murs de fer qui nous séparent de notre Père au ciel.
Ainsi techniquement avec cette mitsva, nous aurons dû mérité la guéoula depuis longtemps. Pourquoi n’est-ce toujours pas le cas?

La réponse est que le Shofar ne fonctionne [pleinement] que lorsqu’il est associé à des larmes, à un cœur brisé.

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-> Si le but de la sonnerie du Shofar est d’éveiller les gens à faire téchouva, pourquoi la Torah ne demande-t-elle pas aux rabbanim de faire une dracha dans chaque synagogue pour éveiller les personnes à la téchouva? Pourquoi sonner le Shofar?

Le Ohr haMéïr explique que si la mitsva était que chaque rav donne un cours de moussar à Roch Hachana, alors de nombreuses personnes penseraient que le rav ne s’adresse pas spécifiquement à elles.
Si le rav parle de cela (ex: l’importance d’étudier la Torah, la prière, la tsédaka, améliorer ses midot, …), c’est parce surement de nombreuses personnes ici doivent s’améliorer dans ce domaine, mais cette dracha ne m’est pas véritablement destinée.

[plus ou moins consciemment, on pense que certes nous ne sommes pas parfaits, mais en comparaison des autres, ça va! ainsi, les paroles du rav, sont adressées aux autres!
Ou bien par exemple pour l’étude : un étudiant en Torah va se dire que le rav s’adresse à ceux qui n’étudient pas assez, mais pas à lui. A l’inverse, ceux qui étudient peu (ou pas), vont se dire que c’est pour ceux qui étudient à plein temps et qui devraient le faire avec plus d’efficacité, moins de perte de temps en pauses …]

C’est pourquoi la Torah nous demande de sonner du Shofar.
Le Shofar crie : « Il y a le feu! Nous sommes en danger! ». Et cela éveille toute personne à la téchouva.

C’est un appel sans mot, qui « parle » à notre intériorité (âme), qui nous éveille au fait que nos fautes ont généré des dégâts énormes, et que cela risque de nous coûter très très cher en ce jour de Jugement.
« Il y a le feu! Nous sommes en danger! » = des larmes de téchouva par amour doivent normalement jaillir, pour venir réparer, et nous propulser vers un magnifique avenir.

[à défaut de réelles larmes, nous devons briser notre intériorité, la courbant le plus possible en soumission devant Hachem et Sa volonté! ]

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-> « Avant la bénédiction sur la sonnerie du Shofar, réveillons-nous a beaucoup pleurer, et spécifiquement en répondant amen après la bénédiction, car c’est à ce moment que la parnassa que nous nous aurons pendant l’année est écrite. »
[Chaar haMélé’h 3,2]

-> De même, le Tiféret Chlomo en se basant sur la guémara (Shabbath 117) affirme : « le Shofar est un moment propice pour la subsistance (parnassa). »

-> Le Baal haTanya enseigne que les lettres qui suivent celles de : « akara » (עקרה – une femme stérile) sont : שופר.
Cela implique que le Shofar est propice à ce qu’une personne stérile puisse en venir à avoir des enfants.

[ => ainsi d’une certaine façon, Hachem fait sonner l’alarme « incendie » (le Shofar) pour nous générer des émotions sincères et profondes, et c’est à nous de les saisir et de les canaliser vers papa Hachem, et alors nous mériterons les meilleures bénédictions.

D’ailleurs, le Rambam écrit : « Moi, Moché ben Maimon, lorsque le moment du Shofar arrive, je prends le Shofar dans ma main et je pense à Qui nous a ordonné de faire cette mitsva. Mes genoux se cognent les uns contres les autres par crainte, et alors je commence à souffler le Shofar ».

La guémara (Roch Hachana 26) dit que « puisque le Shofar éveille le souvenir de Hachem (pour qu’Il se rappelle de nos bonnes actions, de Son amour pour nous, …), alors c’est comme s’il était soufflé à l’intérieur du Saint des saints (kodech hakodachim). »
Le Sfat Emet commente que nous devons écouter le Shofar avec beaucoup de crainte et de peur, d’une façon similaire à la peur et à la crainte que nous aurions en entrant dans le Saint des saints (le lieu le plus saint du Temple!).]

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-> Le Choul’han Aroukh (585,1) dit : « la coutume est de souffler le Shofar sur la bima, où la Torah est lue ».
La michna Broura explique que nous agissons ainsi « afin que le mérite de la Torah nous protège, et que Hachem se rappellera ainsi de nous pour le bien ».

De même, pendant les bénédictions du Shofar de Moussaf, nous parlons du Shofar qui a été sonné au moment du don de la Torah au mont Sinaï.
Nous avons besoin du mérite de la Torah.