L’amour d’un juif est plus grand que l’amour de D., car même Hachem aime chaque juif.
Ainsi, tout celui qui aime les juifs aime les bien-aimés de D.
[rabbi Chnéour Zalman de Liadi]
-> Lorsqu’on aime les juifs, on aime aussi Hachem, car chaque juif a en lui une partie Divine.
En aimant cette part [présente dans un juif], il va de soi que nous aimons la totalité [Hachem].
[Baal Chem Tov]
-> Tout [juif] est un « enfant unique » au yeux de Hachem.
[rabbi Shalom Dov Ber de Loubavitch]
-> Aimer un juif est équivalent à aimer Hachem.
Lorsque vous aimez les parents, vous aimez également leurs enfants.
[Baal Chem Tov]
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-> J’espère pouvoir aimer le plus grand tsadik juif autant que Hachem aime le plus grand racha juif.
[rabbi Chlomo de Karlin]
-> Non seulement celui qui déteste une autre âme est appelé un racha, mais quelqu’un qui se déteste lui-même est aussi appelé un racha.
[rabbi Ména’hem Mendel de Kotzk]

Afin d’en venir à aimer chaque juif, votre âme doit être plus importante que votre corps.
Le vrai amour se fait d’âme à âme.

[Tanya – chap.32]

Je n’ai jamais entendu de cas où une personne a renoncé à quelque chose (dans un but de préserver la paix), et qui en est ressorti perdante.
Une personne qui cède (pour le shalom, l’honneur d’autrui, …) est toujours gagnante.

[rav Eliézer Ména’hem Shach]

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-> Le fait d’aimer autrui, de le juger favorablement, … sont des mitsvot comme d’autres qui nécessitent de dépenser de l’argent.
Nous sommes prêt à dépenser de l’argent pour un étrog, pour écrire un Séfer Torah, pour recevoir des invités (hachnassat or’him), pour faire une mariage, …

Le ‘Hafets ‘Haïm dit que nous devons également être prêt à dépenser, à « perdre » de l’argent pour préserver l’harmonie dans notre famille, avec nos amis et voisins.
Plutôt que de discuter sans fin et de se battre sur de petites sommes d’argent, nous devons consacrer cet argent pour promouvoir la paix.

Le ‘Hafets ‘Haïm conclut que cela est certainement aussi important que pour toute autre mitsva.

[ex: en acceptant de céder (de l’argent, de notre honneur) afin de préserver l’amour avec notre prochain (tu aimeras ton prochain comme toi-même), nous nous évitons également beaucoup de lachon ara et d’agir à de nombreuses reprises à l’encontre de notre obligation d’aimer notre prochain, de la juger favorablement.
De plus, la paix est le canal permettant aux bénédictions de descendre sur nous!]

-> b’h, à ce sujet : http://todahm.com/2013/12/01/garder-le-silence-pour-preserver-la-paix
et : http://todahm.com/2019/07/08/la-paix

-> « Ne hais point ton frère en ton cœur » (Kédochim 19,17
Nos Sages (guémara Sanhédrin 27b) disent que si un juif évite de parler à une connaissance pendant plus de 3 jours en raison de sa haine, il a transgressé cette mitsva.

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-> Une personne ne peut pas imaginer combien de douleurs elle se dispense en acceptant avec amour et confiance, les insultes, les coups et les attaques qu’elle peut recevoir d’autrui.
A la place de réagir radicalement et avec colère, on doit accepter que cela nous vient en place de souffrances beaucoup plus importantes, et que cela peut même venir sauver notre vie.
[Ben Ich ‘Haï]

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-> « Dans le Shalom Bayit, celui qui renonce, c’est celui qui gagne »
[rabbi de Satmar]

Le rav Yé’hia Benchétrit de commenter :
-> « Ce que l’on a dans la vie, ce n’est pas ce que l’on a obtenu, c’est ce que l’on a sacrifié pour l’avoir »
-> « Une chose n’a de place en soi, que par rapport au sacrifice que tu as fait pour elle ».

=> Lorsque cela se fait de façon saine et dans le respect de la Torah, la personne qui a cédé par amour de l’autre, va être la grande gagnante, car bien qu’elle n’a pas eu le dernier mot, elle aura par cet acte développé davantage son amour, son attachement pour l’autre.
[selon le rav Dessler, plus on donne à autrui (du temps, des paroles positives, de l’aide, …), plus on met une partie de soi en cette personne, et plus on en vient à l’aimer.]

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-> Le Baal Chem Tov enseigne que lorsqu’une personne meurt, son âme monte dans le tribunal d’en-Haut, et elle doit y subir un jugement.
On lui monde la vidéo de toutes ses années de vie.
Chaque action, chaque mot et chaque pensée passent devant ses yeux. Tout est très réel et clair.
Alors, on demande à cette personne de juger tout ce qu’elle a vu, déterminant ainsi son propre verdict.
On est dans le monde de Vérité et on ne peut y dire que la vérité.

Si durant sa vie cette personne était habituée à juger autrui favorablement, alors son âme va automatiquement n’avoir que des choses favorables à dire, même concernant ses méfaits.
Mais si elle était habituée à critiquer et condamner les actions de autres, alors elle va se juger elle même d’une façon identique.

-> Rachi (guémara Shabbath 127) enseigne que le fait d’amener la paix est : une extension du fait de juger favorablement autrui.

[ainsi en renonçant pour préserver la paix, l’harmonie avec autrui, cela implique que nous jugeons autrui positivement.
Au-delà de nous être bénéfique dans ce monde, dans le monde à venir cela sera un joker incroyable. En effet, en cédant pour la paix, en jugeant positivement, alors il en sera de même concernant nos mauvaises actions, qui ne seront alors pas vraiment considérées comme telles au moment de notre jugement.]

-> b’h, concernant l’importance de juger autrui favorablement : http://todahm.com/2018/12/09/limportance-de-garder-sa-langue-4e-partie

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-> « Plus un homme est donneur, plus il est à l’image de son Créateur, et plus il est important (‘hachouv). »
[Ben Ich ‘Haï – guémara Kétouvot 5a]

La guématria de « ich » (un être humain – איש) est de 311, qui est la même que le mot : rééou (autrui/ notre prochain – רעהו).
Nous voyons de là que c’est uniquement celui qui voit les besoins d’un autre juif et qui agit comme si c’était quelqu’un de proche de lui, qui mérite d’être considéré comme un homme honorable (un ich).

[rav Yossef ‘Haïm Sonnenfeld]

Les juifs par nature s’aiment les uns les autres, mais lorsque nous permettons à l’influence et aux mentalités du monde non-juif d’entrer dans le nôtre, alors nous commençons à agir comme eux, et cela va entraîner des sentiments de haine envers nos frères bien-aimés.

Ainsi, ce n’est pas le juif qui déteste un autre juif, mais plutôt le « non-juif » à l’intérieur d’un juif qui va haïr un autre juif.
[Divré Chaaré ‘Haïm]

[en effet : « C’est une halakha qu’Essav (les non-juifs) hait Yaakov (les juifs) » (midrach Yalkout Chimoni Bamidbar 722)
Ainsi, plus on laisse les influences non-juives s’installer en nous, plus on aura un partie importante de nous qui haïra les autres juifs!]

« Tu observeras les commandements de Hachem, ton D., en suivant Ses voies et en Le craignant » (Ekev 8,6)

-> Rabbi Moché Cordovéro (Tomer Devora) commente :
La Torah nous ordonne d’aimer Hachem et de « suivre Ses voies », de L’imiter.
A chaque fois que quelqu’un transgresse (la volonté de D.), c’est comme s’il insultait Hachem.
Cependant, Hachem continue à lui donner la vie et de la vitalité.

Nous aussi nous devons travailler sur nous-même afin de témoigner à autrui de la patience et de la tolérance.
Même s’il nous a insulté ou blessé sans nous demander pardon, nous ne devons pas s’abstenir d’agir avec lui avec bonté.

Le Zohar dit : « Hachem, la Torah et Israël (les juifs) sont un ».

De la même façon que nous ne pouvons pas prendre séparément Hachem ou bien Sa Torah en affirmant : « Ce verset en particulier ne m’intéresse pas », de même nous devons approcher notre prochain juif en le traitant avec respect et en reconnaissant son importance pour le peuple juif dans son ensemble.

[rabbi Its’hak de Vorka]

[Chaque juif est lié avec la Torah et Hachem. Ainsi, lorsque nous ne traitons pas avec respect un juif, nous portons également atteinte à Hachem Lui-même, et à la Torah!
Et inversement!

De même que chaque lettre de la Torah est indispensable et d’une importance infinie, de même pour chaque juif. ]

Il y a 3 fautes devant lesquelles le « rideau » [séparant ce monde de la Présence Divine] ne fait pas obstacle [et qui montent tout droit devant Hachem pour accuser l’homme].
[Il s’agit de] : causer du tort à son prochain, voler, et vouer un culte aux idoles.

[Rabbi Abahou – guémara Baba Métsia 59a]

De nos jours [malgré l’absence du Temple], nous avons la possibilité d’obtenir l’expiation de nos fautes.
Comment cela?

En accomplissant des actes de bonté (guémilout ‘hassadim) l’un envers l’autre, comme il est écrit dans le verset : « Je (Hachem) prends plaisir à la bonté (‘hessed) et non au sacrifice » (Ochéa 6,6).
Hachem préfère les actes de bonté (‘hessed) aux korbanot (sacrifices).

[rabban Yo’hanan ben Zakaï – Avot déRabbi Nathan 4,5]

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-> Le ‘Hafets ‘Haïm (introduction Séfer Ahavat ‘Hessed) ajoute qu’au-delà de l’expiation que permet nos actes de bonté envers autrui, si l’on peut dire, cela va également permettre à Hachem de nous donner de la bonté.
En effet, Hachem désir nous combler de bénédictions, et Il nous donne un moyen de les recevoir.
L’un de ces moyens est en accomplissant du ‘hessed aux autres, qui va causer en retour qu’Hachem nous fasse du ‘hessed.

[de même que l’on donne de notre argent, de notre temps, de notre écoute à autrui, … sans obligation personnelle, de même en mesure pour mesure, Hachem va nous combler de bénédictions sans s’appuyer sur nos mérites, sur une raison particulière.]

[le ‘Hafets ‘Haïm fait remarquer que si l’on nous donnait la possibilité d’offrir un sacrifice sur l’autel au Temple, nous en serions tout excité!
On a vu (verset ci-dessus) que Hachem préfère les actes de bonté aux sacrifices. Ainsi : combien devons-nous en être encore davantage rempli de joie, de fierté, lorsque nous faisons du ‘hessed!]

« [Le 2e Temple a été détruit] parce qu’il y avait une haine gratuite entre les juifs (sinat ‘hinam).
Ceci nous montre que la haine gratuite équivaut aux 3 transgressions majeures [qui causèrent la destruction du 1er Temple] : l’idolâtrie, l’immoralité et le meurtre. »
[guémara Yoma 9b]

-> Sous la haine gratuite, se loge un manque de foi en Hachem. En effet, si celle-ci était plus ferme en nous, nous n’en arriverions pas à haïr, éprouver de la jalousie, médire et nous quereller.

Le Gaon de Vilna s’interroge sur le sens de l’expression « haine gratuite » (sim’at ‘hinam).
A priori, lorsqu’on hait son prochain, ce n’est pas pour rien (gratuitement), mais pour une raison bien précise, à cause d’un certain tort qu’il nous a causé.
Pourtant, Hachem qualifie cette attitude de « haine gratuite ». Pourquoi cela : s’il y a une raison à la haine, c’est qu’elle n’est pas pour rien (gratuite)?

C’est parce qu’en réalité, cet individu n’est pas responsable de ce tort, mais D. Lui-même, qui l’a chargé de nous le causer. Il n’est qu’un envoyé d’Hachem, exécutant fidèlement Ses ordres. S’il ne l’avait pas fait, D. aurait confié à quelqu’un d’autre cette mission.
Ainsi, haïr son prochain en raison de sa mauvaise conduite à notre égard traduit un manque de foi en D.

Si l’on demande à n’importe qui s’il croit en D., il répondra, sans hésiter : « Bien-sûr, quelle question! »
Si on l’interroge ainsi : « Crois-tu que tout vient du Ciel? », il nous l’assurera avec la même certitude.

Voilà de belles paroles. Mais, si tout vient du Ciel comme nous l’affirmons si bien, alors pourquoi nous mettons-nous en colère contre notre prochain?
Si cette croyance était fermement implantée en nous, nous querellerions-nous avec notre ami?
Pourquoi nous plaignons-nous, tout au long de la journée, de ce que nous ont fait ou pris des gens?

[il est assez facile d’avoir théoriquement confiance que rien ne peut se passer dans le monde sans que Hachem ne le décide, que tout est pour notre bien, … mais dans la pratique pensons-nous toujours la même chose? ]