« Et maintenant, écrivez pour vous ce chant » (Vayélé’h 31,19)

-> Nos Sages déduisent de ce verset que chaque membre du peuple d’Israël a le devoir d’écrire un rouleau de Torah, commandement dont on peut également s’acquitter en écrivant même une seule lettre d’un rouleau entier. Dans la mesure où l’absence d’une seule lettre invalide tout le rouleau, en écrire ou en corriger une équivaut à écrire un rouleau entier. [Rambam – Hilkhot Séfer Torah 7,1]

D’après certaines opinions, on peut s’acquitter de ce commandement en faisant l’acquisition de livres commentant la Torah (Séfer ha’Hinoukh 613 ; Roch [cf.ci-dessous]).

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-> Le Méam Loez (Vayélé’h 31,19) enseigne :
Pourquoi un homme auquel son père aurait laissé un Séfer Torah doit-il selon nos Sages quand même en écrire un autre? Il n’est pas tenu d’acheter des téfilin si son père lui a laissé les siennes.

[Un réponse est : ] cette mitsva a pour but de multiplier les Sifré Torah pour qu’on puisse les prêter à ceux qui n’ont pas les moyens d’en écrire un. De plus, de nouveaux livres donnent envie d’étudier, et cela combat la paresse.
[…]

Le Roch écrit : « C’est certainement une grande mitsva que d’écrire un Séfer Torah mais cela s’appliquait seulement à l’époque où l’on étudiait dans le Séfer Torah qu’on avait écrit.
Aujourd’hui, on dépose les Sifré Torah à la synagogue pour lire la Torah en public.
Désormais, la mitsva pour chaque juif qui en a les moyens consiste à écrire le ‘houmach, la michna, la guémara et leurs commentaires pour pouvoir les étudier, lui et ses fils.
En effet, la mitsva d’écrire un Séfer Torah a pour but d’étudier, comme il est écrit : « Enseigne-le aux juifs et fais-le leur apprendre ».
Or par l’étude de la guémara et des commentaires, l’homme connaît parfaitement les mitsvot et leurs lois.

Tels sont donc les livres que nous avons l’obligation d’écrire. On ne devra pas les vendre si ce n’est pour avoir les moyens d’étudier la Torah ou pour se marier (comme pour un Séfer Torah). »
[…]

Celui qui achète un Séfer Torah tout prêt sans peiner pour l’écrire est considéré comme un homme qui a « attrapé » une mitsva. Il est probable que s’il avait dû peiner pour accomplir cette mitsva, il y aurait renoncé.

Mais s’il a peiné pour écrire, même s’il n’a fait que corriger une lettre du Séfer, c’est comme s’il l’avait entièrement écrit. En effet, on pourra dire en sa faveur que, de même qu’il a corrigé cette lettre, il aurait aussi corrigé d’autres.
Et comme il a fourni des efforts pour écrire un Séfer Torah, il en aurait fait autant pour aller dans le désert recevoir la Torah. C’est pourquoi l’écriture d’un Séfer Torah est comptée comme la réception de la Torah au mont Sinaï.
[…]

L’homme qui écrit un Séfer Torah ne subira pas les accusations de l’Attribut de Justice.
Celui qui a accompli la mitsva d’écrire un Séfer Torah doit veiller à accomplir la Torah et les mitsvot avec plus empressement. En effet, le but essentiel de cette mitsva est d’encourager l’étude, l’enseignement et l’accomplissement de la Torah.
Ainsi, si nous les négligeons, le Séfer Torah lui-même portera une accusation contre nous.

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-> D’après la guémara (Ména’hot 30a), si quelqu’un écrit un Séfer Torah, la Torah considère cela comme si elle avait reçu la Torah du mont Sinaï.
Pourquoi cela?

Nos Sages disent que la Torah contient 600 000 lettres. Ces 600 000 correspondent aux 600 000 adultes mâles juifs qui ont quitté l’Egypte ; chaque juif a une lettre dans la Torah.
Ainsi, le peuple juif ne pouvait pas recevoir la Torah au mont Sinaï à moins d’y être tous réunis, car si une seule personne était manquante, alors il manquait une lettre à la Torah.

Une personne qui écrit un Séfer Torah, écrit « sa » lettre dans la Torah et se connecte avec toutes les autres lettres, avec tous les autres juifs.
En agissant ainsi, elle fait ce qui a aidé à rendre le don de la Torah possible, et ainsi elle est considérée comme si elle était au don de la Torah.

Notre verset fait allusion à cela : « écrivez pour vous  » = écrivez « votre lettre » de la Torah, connectez-vous à l’ensemble du peuple juif, comme tous les juifs étaient unis comme une seule personne au don de la Torah au mont Sinaï.
[…]

Pourquoi le verset commence-t-il par « et maintenant » (véata – וְעַתָּה)?

Cela nous apprend que nous devons étudier la Torah « maintenant », à tout moment et à toute heure.
On ne doit pas se dire : « Cela m’est trop difficile d’étudier la Torah maintenant, je l’étudierai lorsque cela sera plus facile ».

[par exemple, chaque personne dit qu’elle travaille beaucoup pour permettre à son enfant de pouvoir étudier, au final les générations passent, et il n’y a jamais d’enfant qui étudie véritablement.
De même, notre yétser ara trouve toujours de bons arguments pour indéfiniment repousser/réduire notre étude.]

[Béer Moché]

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-> Selon nos Sages, ce verset vient donner l’ordre à chacun d’écrire (ou de faire écrire) un Séfer Thora (rouleau de Torah).
De l’expression “écrivez pour vous”, on apprend que même si ses parents lui ont laissé en héritage un Sefer Thora, il est une mitsva qu’il en écrive un autre de par lui-même.

Cette loi délivre une leçon de morale en allusion. C’est que même si quelqu’un a reçu une bonne éducation juive, et qu’il a toujours vu ses parents accomplir les mitsvot, malgré tout, il ne devra pas pratiquer par habitude, parce que ses parents ont toujours fait, alors lui aussi réalise la Torah.
Même si ses parents lui ont laissé un héritage de Torah, lui il devra pratiquer la Torah avec toute la ferveur qui s’impose, comme si c’est lui le premier à pratiquer. Il doit “écrire” sa propre Torah, et pas seulement répéter ce qui se trouve dans la Torah et dans les habitudes religieuses qu’il a reçues de ses parents.

[Ktav Sofer]

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+ « Et maintenant, écrivez pour vous cette Torah » (31,19)

Nos Sages expliquent par rapport à la joie des jours de fêtes, que le terme  »pour vous » signifie  »pour vos besoins », à savoir que les jours de fêtes, il convient de s’occuper de ses besoins, en prenant de bons repas par exemple.

On peut appliquer la même explication dans ce verset.
« Écrivez pour vous (pour vos besoins) cette Torah » = car dans la Torah, l’homme peut y trouver tous ses besoins. La réponse à toutes les questions de la vie, l’attitude à adopter à chaque pas et chaque mouvement, tout est contenue dans la Torah.
Celui qui se consacre à l’étude de la Torah, y trouvera tout ce dont il aura besoin dans chaque étape de sa vie.
[Sifté Tsadik]

« Moché appela Yéhochoua et il lui dit aux yeux de tout Israël : « Sois fort et vaillant (véémats), car toi tu iras avec ce peuple dans le pays que Hachem a juré à leurs pères de leur donner, et toi, tu leur en feras le partage » (Vayélé’h 31,7)

-> Le rav Yossef Chalom Elyachiv fait remarquer qu’en ce qui concerne la terre d’Israël, Moché dit à Yéhochoua de se renforcer (véémats) et d’être ferme.
En revanche, dans le livre de Yéhochoua (1,7), Hachem lui ordonne de se renforcer beaucoup (véémats méod) dans l’accomplissement de la Torah et des mitsvot : « Sois ferme et bien résolu en t’appliquant à agir conformément à toute la doctrine que t’a tracée Mon serviteur Moché ».

Ces versets viennent signifier que, pour conquérir la terre d’Israël, il suffit de se renforcer alors les Bné Israël bénéficieront de l’aide de Hachem, tandis que pour l’étude de la Torah, il est exigé de l’homme un grande motivation.
En effet, nos Sages (Pirké Avot 1,14) disent : « Si je n’œuvre pas pour moi, qui le fera à ma place? », car la volonté de Hachem est que dans tout ce qui concerne la spiritualité, l’homme fournisse le maximum d’efforts.

« Moché alla » (Vayélé’h Moché – Vayélé’h 31,1)

=> Où est-il allé?

-> Selon le Targoum Yonathan, il est parti à la maison d’étude.

-> Selon le Sforno, : « Après avoir terminé tout ce qui concernait l’alliance avec Hachem, il a voulu consoler les bnei Israël de sa mort pour que rien ne se mêle à la joie qui convient à l’alliance, ainsi qu’il est écrit : « Israël se réjouira de Son D. » »
[en tant que juif, la joie d’avoir une alliance, une liaison si forte avec le Maître du monde (Hachem) doit nous être tellement énorme, qu’aucun événement ne peut l’altérer (même pas la mort de Moché!)]

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-> Moché était sur le point de quitter ce monde.

Avant de mourir, autant les forces physiques de l’homme faiblissent, autant ses forces morales augmentent et sa perception s’aiguise.

Ainsi, lorsqu’un homme parfait atteint la fin de sa vie, des forces spirituelles immenses naissent en lui. C’est la raison pour laquelle au moment de leur mort, les sages désiraient accorder leurs bénédictions à leur génération, comme Its’hak et Yaakov ont béni leurs fils …

De même, avant leur mort, les grands Sages transmettaient les secrets de la sagesse et de la Torah à leurs élèves. Par exemple, Rabbi Eliézer a pu répondre avant sa mort à toutes les ambiguïtés que ses élèves avaient rencontrées dans leur étude.
[Méam Loez – Vézot haBéra’ha 33,1]

[ainsi, Moché est allé voir chaque juif individuellement pour lui prodiguer un message unique/personnalisé (conseil, encouragement, …), capable d’influencer positivement cette personne, ainsi que toute sa descendance!]

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-> Quand un homme est vivant, il s’appelle quelqu’un qui « marche », alors que les anges se tiennent immobiles.

Quand un homme est « mort », il devient immobile, car il ne peut plus accomplir les mitsvot, mais si ses enfants ou ses élèves font des mitsvot, ils le rendront « en marche ».

=> « Moché alla » = bien que Moché était sur le point de mourir, il pourra continuer à aller par le mérite de ses élèves, du peuple juif qu’il a laissé.

[d’après le ‘Hatam Sofer]

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Selon la guémara (Shabbath 30a), on ne dévoile pas à un homme le nombre de ses jours.
=> Comment Moché a-t-il pu savoir le jour de sa mort?

-> Il est écrit dans le Zohar (I,218) que 40 jours avant le décès d’un homme, son âme le quitte, comme il dit : « et que s’effacent les ombres » (Chir haChirim 4,6), et ce pour visiter le lieu qui lui est destiné dans les mondes supérieurs.

Telle est l’explication du Ohr ha’Haïm haKadoch :
« Moché alla » = son esprit de vie et l’âme qui étaient en lui ont commencé à se préparer pour le monde supérieur.
Moché sentait déjà ce processus, et savait que sa fin était proche.
=> C’est pourquoi, il s’est adressé au peuple d’Israël pour lui adresser ses dernières paroles.

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+ « Moché alla »

-> Le peuple juif a mérité d’avoir une source d’eau dans le désert grâce à Myriam. A sa mort, le puits a cessé de couler.
Les Bné Israël ont mérité de voyager entourés de Nuées de Gloire (anané kavod), qui les protégeaient dans le désert. A la mort de Aharon, les Nuées les ont quittés.
Par le mérite de Moché, à la fois le puits et les Nuées de Gloire sont retournés parmi le peuple juif.
Egalement par le mérite de Moché, les Bné Israël ont bénéficié de la manne dans le désert.
Lorsque Moché est mort, c’est comme si Moché, Aharon et Myriam mourraient tous en même temps. En effet, ils ont perdu le puits, les Nuées et la manne.
[Sifté Cohen]

[« Moché alla » = avec le départ de Moché, cette fois-ci le puits et les Nuées sont définitivement partis!]

-> « Il leur dit : Je suis âgé de 120 ans aujourd’hui » (31,2)
Il se peut que les 120 années de vie de Moché correspondent aux 120 jours qu’il a passé sur le mont Sinaï : 40 jours avant les 1er Lou’hot, 40 jours où il a prié pour que le peuple juif soit pardonné de la faute du Veau d’or, et 40 jours avant de recevoir les 2e Lou’hot.
[d’après le rav Yaakov Scechter : selon la guémara (Ména’hot 99b) : La Torah a été donnée en 40 jours et une âme (néchama) est créée en 40 jours. Ainsi, il est probable que Moché a vécu 120 années en correspondance au cumul de sa néchama, de celle d’Aharon et de celle de Myriam (ce qui prolonge le divré Torah précédant!).]
[rabbénou Bé’hayé]

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+ « Moché alla (vayélé’h) »

-> Le midrach Tan’houma enseigne que le langage de « vayélé’h » (alla) signifie : une réprimande (tokhakha).
Moché est allé dans la tente de chaque juif et leur a donné du moussar [personnalisé].
C’était la dernière opportunité de leur parler et d’essayer de s’assurer qu’ils suivraient la volonté de Hachem.
[Pné David]

« Ma colère s’enflammera contre lui en ce jour. Je les abandonnerai, Je leur cacherai Ma face et il deviendra une proie et nombre de malheurs et de calamités l’assailliront » (Vayélé’h 31,17)

-> « Je leur cacherai Ma face » : non par colère, mais par pitié.

L’attitude de D. peut être illustré par une parabole : un enfant ayant mal agi envers son père, ce dernier ordonne à son précepteur de le frapper.
Le père veut que son fils soit battu et corrigé, mais il ne veut pas voir son fils accablé de coups. Que fait-il?

Il se couvre le visage de ses mains pour ne pas voir la souffrance de son fils.
De même, Hachem punit Israël comme un père corrige son fils, mais Il « se couvre le visage » pour ne pas voir la souffrance de Son peuple.

[Selon le Daat Zekenim, cela exprime l’immense amour d’Hachem pour chaque juif.]

Pourquoi le voilement de la face de D. est-il si grave?

Parce que le peuple juif est placé sous la surveillance constante de Hachem et compte sur Lui en tout.
Si D. retire Sa Providence des juifs, ils sont exposés à de grands malheurs, car ils n’ont aucun moyen d’échapper aux calamités.
Ce n’est pas le cas des autres nations qui ont des princes (anges) célestes chargés de veiller sur elles.
Israël n’a pas d’anges céleste, car Hachem seul les protège.

[Méam Loez]

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+ « Mais alors même, Je persisterai, Moi, à dérober ma face » (Vayélé’h 31,18)

=> Pourquoi le verset emploie-t-il une répétition : « haster astir » (Je persisterai à dérober)?

Il est écrit au nom du Baal Chem Tov, que l’homme se sent parfois loin de Hachem, et déploie des efforts pour se rapprocher de Lui.
Mais ce qui est plus grave, c’est lorsque D. masque à l’homme le sentiment que Hachem est loin de lui, et il est ainsi convaincu d’en être proche, alors qu’il est en réalité très loin.

=> C’est le sens de ce doublon : « haster astir » Hachem cachera au peuple d’Israël ce voilement de Sa face, et ils ne sauront absolument pas qu’ils sont éloignés.
Un telle sanction est bien plus grave, car dans ce cas l’homme n’investit pas d’efforts pour se rapprocher de son Créateur (pensant à tord l’être déjà!).

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-> « Et Moi, Je persisterai à cacher Ma face en ce jour » (Vayélé’h 31,18)
Selon Rava, Hachem a voulu dire : Je leur cachera Ma face, cependant, Je leur parlerai en rêve.
Rav Yossef dit : La main de Hachem sera (toujours) étendue sur nous (pour nous protéger), d’après le verset : « Je t’ai abrité à l’ombre de Ma main » (Yéchayahou 51,16).
[guémara ‘Haguiga 5b]

-> Le voilement de la face d’Hachem est une conséquence du principe de réciprocité : mesure pour mesure (mida kénéguéd mida).
Après que le peuple d’Israël ait tourné le dos à Hachem et à Ses commandements et soit tourné vers des divinités étrangères, Hachem à son tour « tourne le dos » à Son peuple, donc dissimule Sa face afin que ce peuple, livré à lui-même, amorce une téchouva sincère et totale.
[rav El’hanan Wasserman]

-> Rav enseigne : « Quiconque ne connait pas la dissimulation de la face d’Hachem ne fait pas partie du peuple juif ».
En effet, Hachem montre Sa face et Son affection au juifs fidèles à Ses commandements et Il les récompense dans les 2 mondes.
Mais lorsqu’ils négligent Ses commandements et lorsqu’ils se tournent vers des divinités étrangères, en attribuant un pouvoir à une créature quelconque ou à toute idéologie, la colère d’Hachem s’enflamme et Il dissimule Sa face, abandonnant ainsi Israël aux caprices des nations et aux vicissitudes de l’Histoire.
Les juifs sont sensibles au voilement de la face d’Hachem.
Ainsi, lorsque Hachem dissimule Sa face, les juifs adressent leurs supplications pour faire cesser le malheur qui s’abat sur eux, mais Hachem ne répond pas et les juifs le ressentent et réagissent : « C’est parce que Hachem n’est plus au milieu de moi que ces malheurs m’atteignent! »
[d’après la guémara ‘Haguiga 5a et 5b]

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-> « Hachem s’entendait avec Moché face à face » (Chémot 33,11)
L’intention d’Hachem, lorsqu’il dit voiler Sa face : « astir panaï » (Je voilerai Ma face), n’est donc pas de dissimuler totalement Sa face, mais de ne plus se révéler directement et nettement à Israël, comme Il se révélait à Moché « face à face ».
Cependant, Hachem continuera à se révéler par une prophétie indirecte, comme pour les autres prophètes à travers un rêve, comme il est dit : « C’est en songe que je m’entretiendrai avec lui » (Bamidbar 12,6).
[Maharcha]

-> Même lorsqu’Hachem dissimule Sa face, Sa « main » demeure tendue discrètement vers nous afin de nous protéger et de nous secourir.
[Rachi]

-> Du fait que le verset (Vayélé’h 31,18) précise : « Je dissimulerai Ma face », et n’a pas écrit : « Je Me dissimulerai à eux », prouve que … Seule Sa face sera cachée, mais Sa main (à Hachem) continuera à être dirigée vers nous pour nous sauver en cas de détresse.
[Roch Machbir]

-> Hachem ne détourne pas Sa face complètement, car Sa main est tendue vers nous et il continue à nous protéger, mais de façon plus discrète et indirecte …
« Je t’ai abrité à l’ombre de Ma main » (Yéchayahou 51,16) où le mot : kissiti’ha (Je t’abrite – כִּסִּיתִיךָ) contient la racine : « mé’houssé » (caché à la vue – מכוסה) pour faire allusion au fait que Sa providence veille continuellement sur nous discrètement, sans que cela soit visible.
[Méromé Sadé]

-> La guémara (‘Houlin 139b), et répond par le verset (31,18) : « Et Moi Je cacherai Ma face ».
Cela signifie que même lorsque Ma face est dissimulée de vous en exil, J’enverrai cependant Ma « main » un libérateur, comme Esther, pour accomplir un grand miracle et vous sauver.
Ainsi Hachem n’abandonne jamais Son peuple même s’il lui dissimule Sa face.
[Gaon de Vilna – Kol Eliyahou]

-> Bien que les téfilin de la tête ne sont pas visibles sur la face d’Hachem qui nous est cachée, les téfilin des bras sont visibles à notre égard, et Il continue donc à nous aimer, selon le verset : « bétsel yadi kissiti’ha » (à l’ombre de Ma main, Je t’abrite – Yéchayahou 51,16) …
Bien que la Providence d’Hachem sur Son peuple ne soit pas visible, car Sa face et les téfilin de la tête sont dissimulés, Sa providence et Son amour envers le peuple d’Israël continuent à se manifester avec discrétion, au niveau des téfilin de la main.
[Méche’h ‘Hokhma – Chémot 3,13]

-> Même si la main, étendue sur nous, fait allusion à la Main d’Hachem qui sanctionne Son peuple, après ces « coups », Israël expie ses fautes et retrouve sa proximité avec Hachem. Il y a une consolation du fait qu’Hachem continue à exercer Sa Providence.
[‘Hatam Sofer]

-> Le verset cité par rav Yossef : « Je t’ai abrité à l’ombre de Ma main » commence par : « J’ai placé Mes paroles dans ta bouche » (Yéchayahou 51,16).
Dans ce verset, Hachem promet donc aux juifs que les nations ne pourront pas détruire le peuple d’Israël, même lorsque la face d’Hachem est cachée, tant que les paroles de la Torah sont dans la bouche et le cœur d’Israël.
[Radak]

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-> Le Gaon de Vilna (Divré Eliyahou) commente que Hachem s’est caché, ce qui a entraîné des souffrances au peuple juif.
Pour cela?
Parce qu’il souhaite qu’on Le cherche en utilisant l’arme ultime : la prière.

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-> « Je leur cacherai Ma face » (v.31,17) = le voilement de Sa face se rapporte à la période de 70 ans d’exil de Bavél.
« Je persisterai, Moi, à dérober/cacher (« haster astir ») ma face » (v.31,18) = la répétition du voilement de Sa face se rapporte à l’exil d’Edom, et le terme redoublé : « haster astir » fait allusion à un renforcement de cette dissimulation que traduit la longue durée de cet exil d’Edom.
[Rabbénou Bé’hayé]

-> Selon le Ramban (Dévarim 31,17), la double expression : « haster astir » indique que Hachem cache Sa face, générant chez Son peuple une simple expression de regrets, et c’est pour cela qu’Il doit alors opérer à une dissimulation plus intense de Sa face afin d’obtenir une téchouva complète et un changement radical d’attitude.

« D. traitera [ces peuples] comme Il a traité les rois amoréens Si’hone et Og. Il les a anéantis, eux et leur pays.
Lorsque D. livrera [ces peuples] en votre pouvoir, vous leur ferez tout ce qui est requis par ce commandement que je vous ai prescrit » (Vayélé’h 31,4-5)

-> « Il les a anéantis » = cela fait allusion aux « représentants célestes » des nations de Si’hone et Og
« D. les livrera en votre pouvoir » = cela rappelle la façon dont D. a livré les gardiens célestes de Si’hone et Og à Moché.

=> Littéralement, le verset dit : « vous leur ferez COMME tout ce qui est requis » = vous les frapperez « pour la forme », vous ferez seulement semblant d’accomplir le commandement de détruire toute la population car D. a déjà anéanti leurs princes en Haut.

[Méam Loez]

[il en est de même dans notre vie quotidienne. Par exemple, nous devons faire un effort nécessaire (le semblant) pour obtenir notre parnassa, mais nous devons avoir à l’esprit qu’en réalité cela provient grâce à Hachem.]

« Lorsque Moché eut fini d’écrire les paroles de cette Torah dans un livre » (Vayélé’h 31,24)

-> Lorsque Moché a terminé d’écrire le livre de la Torah au jour de sa mort, l’ange Gabriel est descendu du Ciel, il a pris le Séfer Torah et l’a emmené au Ciel pour proclamer la grandeur de Moché notre Maître.
Les tsadikim au Ciel lisent dans ce Séfer Torah le Shabbath, les fêtes et les lundis et jeudis.

[rabbi Raphaël Moché Elbaz – dans son Eden miKédem]

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-> Moché a écrit le Livre de la Torah (Séfer Torah) du début à la fin afin que les juifs le voient et reconnaissent que D. l’a écrite toute entière, comme les commandements inscrits par miracle sur les Tables de la Loi (Lou’hot).
Moché a ordonné de déposer le Séfer Torah sur le côté de l’Arche pour enseigner aux générations futures qu’il vaut autant que les Lou’hot ; tous 2 renferment les paroles du D. vivant.
[Méam Loez – Vayélé’h 31,24]

« Hachem dit à Moché : Voici (én – הֵן) tes jours approchent pour mourir » (Vayélé’h 31,14)

-> Au moment où Hachem annonce à Moché sa mort, et lui dit : « Voici (הן) tes jours approchent pour mourir », Moché lui répond : « Moi je T’ai glorifié avec le mot הן (voici), quand j’ai dit : « הן (voici) à Hachem appartient les Cieux », et Toi Tu annonces ma mort avec ce même terme ».

Alors Hachem remarqua : « Tu te rappelles des entrées mais pas des sorties! Quand Je t’ai demandé d’aller sortir les Hébreux d’Egypte, ne m’as-tu pas rétorqué : “Voici (הן) les enfants d’Israël ne me croirons pas »? »

=> Quel est le lien logique derrière ce dialogue entre Hachem et Moché?
En quoi le mauvais “voici” annule le bon?
Bizarrement, on a l’impression d’être devant un règlement de compte!

Moché était à un très haut niveau où il a réussi à dévoiler la grandeur d’Hachem, puisque ceux qui étaient auprès de Moché, voyaient la Main d’Hachem de façon claire et dévoilée.
Ainsi Moché a réussi à dévoiler que le monde appartient à Hachem, et il espérait que par ce mérite, il puisse entrer en terre sainte.

Seulement, le problème est que justement du fait de cette grandeur, Moché ne pouvait pas entrer en terre sainte. En effet, si Moché faisait entrer le peuple en Israël, la conquête se déroulerait miraculeusement.
L’intervention Divine serait dévoilée, comme cela était son niveau. Or, après la faute des explorateurs, le peuple a chuté spirituellement et leur dimension ne leur permettait plus d’entrer en terre sainte de façon miraculeuse.
C’est pourquoi, Moché ne pouvait plus entrer en Israël. Ce devait être Yéhochoua, dont le niveau était plus bas, qui le remplace.

=> Puisque Moché savait cela, pourquoi a-t-il tant insisté pour y entrer? Pourquoi a-t-il récité 515 prières pour pouvoir entrer en terre sainte, sachant que cela ne lui était pas possible ?

C’est que Moché pensait que par ses prières, il pourra élever et raffiner le peuple pour les hisser à son grand niveau.
En effet, cela fait partie de la force de la prière de pouvoir élever ceux pour qui l’on prie. C’est pourquoi, Moché a tant prié pour élever le peuple et lui permettre de revenir à ce niveau leur rendant possible une conquête miraculeuse, digne d’un dirigeant comme lui.
Cependant, Hachem n’a pas accepté cette demande de Moché, car Il lui fit remarquer qu’en réalité, il était défectueux justement dans ce point là.

Moché, qui espérait élever le peuple par ses prières, a montré dans le passé qu’il ne croyait pas tant en cette force de la prière.
En effet, quand Hachem envoya Moché libérer le peuple, il rétorqua : « Voici (הן) les enfants d’Israël ne me croirons pas » = il exprima l’idée selon laquelle les juifs étaient à un très bas niveau qui impliquerait que certainement ils ne croiront pas en lui.
Mais alors à ce moment-là, pourquoi Moché ne s’est-il pas immédiatement muni de courage pour déverser son cœur et prier Hachem pour qu’Il élève le peuple et le raffine au point de les mener au niveau d’avoir cette foi en lui qui leur manquait.

=> A présent, on comprend bien la logique du dialogue entre Moché et Hachem.
Hachem montra à Moché une certaine contradiction dans sa démarche.
– D’une part, il souhaite de tout cœur entrer en terre sainte par le mérite d’avoir dévoiler Sa Présence dans le monde quand il dit : « Voici à Hachem appartient les cieux ».
– D’un autre côté, Hachem lui montra que 40 ans plus tôt, Moché a fait remarquer à Hachem que le peuple n’allait pas avoir confiance en lui : « Voici les enfants d’Israël ne me croirons pas ».

Ainsi, pourquoi n’a-t-il pas alors saisi la force de la prière pour hisser le peuple à ce niveau de foi nécessaire?
Le fait que Moché n’a pas saisi cette occasion de prier pour raffiner le peuple montra que très en finesse, il ne croyait pas si fermement que la prière peut raffiner et élever l’homme.
=> De ce fait, quand il souhaitait recourir à la prière pour élever le peuple et lui permettre d’entrer en terre sainte sous sa direction, alors Hachem n’a pas répondu favorablement à cette prière.

[Source : issu d’un dvar Torah du rav Mikaël Mouyal]

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+ « Hachem dit à Moché : Voici (én – הֵן) tes jours approchent pour mourir, appelle Yéhochoua »

-> Cela ressemble à une noble dame qui avait apporté au roi un très bel habit. Le roi a gardé l’habit, et au moment où cette noble dame allait mourir, le roi a ordonné de la recouvrir avec cet habit.

Hachem a dit à Moché : « Tu m’as loué par én (הֵן), et je décrète ta mort mort par én (הֵן) ».
Quel est le rapport?

Le Maguid de Doubno dit au nom de la guémara (Moéd Katan 28), que « én » (הֵן) en grec signifie : « un », et désigne ainsi quelque chose d’unique.

La lettre « hé » (ה) est la seule lettre qui ne peut pas s’unir avec une autre lettre pour former 10 (ex: dalet et vav font 10 ; idem pour guimél et zaïn). Seul le hé reste seul.

De même dans les dizaines, le noun (נ) reste seul.
Ainsi, ces 2 lettres forment le mot : én (הֵן), qui montre quelque chose d’unique.

=> C’est pourquoi Moché a dit : »én » (הֵן) à Hachem = à savoir Hachem est un, l’Unique.
Et Hachem lui a répondu : Toi aussi tu es « én », la génération a baissé de niveau et toi tu es le chef unique de cette génération.

C’est pourquoi suite à sa mort, les Anciens de la génération ont dit : « Malheur à cause de cette honte » = quand Moché a appelé Yéhochoua, ils ont compris qu’ils n’étaient alors plus dignes d’avoir un chef comme Moché.

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« Appelle Yéhochoua et tenez-vous dans la tente d’assignation » (Vayélé’h 31,14)

Le midrach rapporte qu’après qu’Hachem ait parlé à Yéhochoua, Moché lui demanda : « Qu’est-ce qu’Hachem t’a-t-Il dit? »
Il lui répondit : « Quand Hachem te parlait, à toi, est-ce que je savais ce qu’Il te disait? »
Alors Moché cria : « Mieux vaut 100 morts mais pas une seule jalousie! »
=> Cela est étonnant : pourquoi Yéhochoua ne voulait-il pas dévoiler à Moché ce qu’Hachem lui a dit?

En réalité, ce qu’Hachem dit à Yéhochoua c’est justement : « Quand Moché te demandera qu’est-ce que Je t’ai dit, tu lui répondras : « Quand Hachem te parlait, à toi, est-ce que je savais ce qu’Il te disait? » En effet, Moché ne voulait pas mourir. Il souhaitait continuer à vivre même en tant qu’élève de Yéhochoua. Or, Hachem ne voulait pas reprendre son âme sans son accord. Ainsi, Hachem demanda à Yéhochoua de dire cette phrase à Moché, pour qu’il ressente cette pointe de jalousie liée à la difficulté de devenir l’élève de Yéhochoua et qu’il accepte de mourir.
Et il s’avéra que ce plan fonctionna à merveille.
[Gaon de Vilna]

« Rassemble le peuple : les hommes, les femmes et les enfants et l’étranger qui est dans tes villes, afin qu’ils entendent et afin qu’ils apprennent, et ils craindront Hachem votre D., et ils veilleront à accomplir toutes les paroles de cette Torah.
Et leurs enfants qui en les connaissent aps encore écouteront et apprendront à craindre Hachem votre D., tous les jours que vous vivrez sur la terre dont vous allez prendre possession après avoir traversé le Jourdain »
(Vayélé’h 31,12-13)

-> Rabbi El’azar ben Azaria commente ainsi ce verset :
« Rassemble le peuple : si les hommes venaient pour apprendre et les femmes pour entendre, que venaient y faire les enfants?
Offrir du mérite à ceux qui les amenaient. »
[guémara ‘Haguiga 3a]

-> En effet, nos Sages (guémara Kidouchin 31a-b) disent que celui qui fait une bonne action parce qu’il en a reçu un ordre, recevra une récompense plus grande que s’il la faisait sans ordre.

Puisque les parents devaient tous se rendre au rassemblement, alors ils auraient forcément pris leurs enfants avec eux pour ne pas les laisser seuls.
Ainsi, Hachem qui veut encore plus nous récompenser a tenu à l’enjoindre explicitement dans la Torah, pour que les parents reçoivent un salaire encore plus grand d’accomplir un acte avec un ordre.

[le ‘Hidouché haRim]

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-> Le rav Yossef Shalom Elyachiv fait remarquer que la force de la Torah est tellement grande qu’elle a une influence même sur les petits enfants : la voix de la Torah pénètre dans le plus profond de leur être, comme le dit le verset : « Ils écouteront et apprendront à craindre Hachem votre D. tous les jours que vous vivrez ».

Nos Sages (guémara Yérouchalmi Yébamot 1,6) rapportent que rabbi Dossa ben Horkénos, parlant de rabbi Yéhochoua, dit : « Je me souviens de l’époque où sa mère amenait son berceau à la maison d’étude pour que ses oreilles s’attachent aux paroles de Torah ».

S’appuyant sur cet enseignement de nos Sages, rav Elyachiv écrit qu’en ce qui concerne l’éducation des enfants, il existe 2 âges différents.
Celui de l’éducation pratique : un père doit enseigner la Torah à son fils dès qu’il commence à parler, et il devra accomplir, par exemple, la mitsva du loulav quand il saura comment l’agiter (guémara Soucca 42a).
Mais pour le développement de son esprit, c’est à partir de la naissance que l’homme doit exercer sur son enfant une influence positive.

[la Torah met en avant l’importance de s’occuper au plus tôt de nos enfants, et de ne pas attendre trop longtemps, pensant à tord que cela ne sert à rien avant (il est trop petit!).]

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-> Rabbi Yo’hanan ben Zakaï déclara : « Rabbi Yéhochoua ben ‘Hanania heureuse soit celle qui l’a enfanté » (Pirké Avot 2,8)

Rav Ovadia de Barténoura de commenter : « [Enceinte, ] elle se rendait dans toutes les maisons d’étude de sa ville et disait aux étudiants : « Je vous prie! Implorez la miséricorde divine pour que cet enfant que je porte dans mon sein devienne un érudit. »
Et depuis le jour de sa naissance, son berceau ne quitta jamais les maisons d’étude, pour que ses oreilles ne perçoivent aucune autre parole que celle de la Torah ».

=> Ceci nous montre combien l’âme du nourrisson est sensible à son environnement, et quels impacts celui-ci aura sur tout son avenir.

La présence des enfants permettaient d’apprendre aux parents la formidable influence qu’ont les paroles de Torah sur leur âme dès leur plus jeune âge.
[l’inverse est malheureusement vrai : toutes paroles et influences contraires à la Torah les impactent négativement]

L’avenir du peuple juif dépend de l’éducation de ses enfants, au point que la loi juive stipule que la construction d’une synagogue elle-même passe après l’éducation juive des enfants.

=> Tâchons de construire un cocon familial les protégeant de l’environnement non-juif, afin qu’ils puissent grandir au biberon des valeurs de la Torah, avec la chaleur de l’amour de leurs parents et de leur papa Hachem.

« [Hachem dit à Moché à propos du peuple juif] … Des maux nombreux et des détresses l’atteindront » (Vayélé’h 31,17)

Le Na’hal Eliyahou fait observer que :
-> le mot : « raot » (des maux – רָעוֹת) a une guématria de : 676, renvoyant à l’année juive : 5676 (תרע »ו), soit l’année 1916, c’est-à-dire l’époque de la 1ere Guerre mondiale.
[en effet, c’est le 1er juillet 1916 qu’a eu lieu la bataille de la Somme, la plus meurtrière où environ 1,2 million de soldats sont morts! ]

-> le mot : « vétsarot » (et des détresses – וְצָרוֹת) a une guématria de : 702, renvoyant à l’année juive de : 5702 (תש »ב), soit l’année 1942 où a été décidée la « Solution finale » de la question des juifs à la conférence de Wannsee (à Berlin).

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Il est intéressant de noter que dans le verset suivant (v.18), Hachem en explique l’origine : « car il (le peuple) s’est tourné vers les dieux des autres. »

« Soyez forts et soyez fermes, ne les craignez pas et ne soyez pas épouvantés devant eux, car c’est Hachem, ton D., qui marche avec toi ; Il ne t’affaiblira pas et ne t’abandonnera pas. » (Vayélé’h 31,6)

-> Le ‘Hida remarque que la 1ere partie du verset s’exprime au pluriel : « Ne les craignez pas et ne soyez pas épouvantés », alors que la fin est au singulier : « qui marche avec toi ».

Il explique que si Israël est uni, au point qu’il se comporte comme un seul et même homme, la présence divine résidera en son sein et il n’aura rien à craindre de ses ennemis.
Quand tous ensemble, vous formez « un », comme un seul homme animé du même coeur, vous êtes assurés qu’Hachem « ne t’affaiblira pas et ne t’abandonnera pas. »

-> Le Rabbi de Kobrin (sur Haazinou 32,9) commente :
« Lorsqu’on tresse de nombreux fils pour en faire une corde épaisse, même s’il y a parmi eux des fils abîmés, non seulement on ne les remarque pas mais ils ajoutent de la résistance à la corde.
Il en est de même des enfants d’Israël : lorsqu’ils sont unis et liés tous ensemble, même les plus mauvais y trouvent un intérêt et sont utiles à la communauté. »

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-> Pourquoi la Torah nous demande-t-elle : « Soyez forts et soyez fermes », alors qu’elle affirme ensuite : « Il ne t’abandonnera pas »?

Rav Yé’hezkel Levenstein répond que Hachem ne nous délaissera pas à la seule condition que nous soyons forts et fermes dans notre confiance en Lui.