De même qu’à Shavouot, Hachem a donné au peuple juif la Torah, de même lorsque le machia’h viendra, au moment de la guéoula finale, le peuple juif recevra de nouveau la Torah.
Hachem a promis : « la Torah émane de Moi » (ki Torah méiti tétsé – Yéchayahou 51,4) : Hachem va réintroduire la Torah pour la renforcer.

[Kédouchat Lévi]

« Le plus on se préparera durant les semaines où l’on compte le Omer, le plus de kédoucha (sainteté) nous aurons à Shavouot »

[le Tiféret Shlomo]

Les 10 Commandements contiennent les 613 mitsvot de la Torah

+ Les 10 Commandements contiennent les 613 mitsvot de la Torah :

-> Si l’on compte les lettres des 10 Commandements, on en trouvera 620 :
– les 613 premières correspondent aux 613 mitsvot de la Torah, chaque lettre faisant allusion à une mitsva ;

– les 7 dernières lettres correspondent aux 7 jours de la Création pour nous enseigner que l’univers n’a été créé que pour la Torah.
[D’autres commentateurs affirment qu’elles renvoient aux 7 lois noa’hiques incombant à toute l’humanité.]

-> Rabbi Chimon dit : « Il y a 3 couronnes : la couronne de la Torah (כֶּתֶר תּוֹרָה), la couronne de la prêtrise et la couronne de la royauté » (Pirké Avot 4,13)

La valeur numérique de : « kéter » (כֶּתֶר) est de 620, comme le nombre de lettres contenues dans les 10 Commandements.
Cela nous enseigne que quiconque étudie dans une intention pure mérite la Couronne de la Torah.

[Néanmoins, si l’on inverse l’ordre des lettres du mot « kéter », on obtient le mot : « karét » (כרת), la punition de retranchement spirituel,] pour nous apprendre que si l’on n’a pas de bons motifs en étudiant la Torah, kéter (couronne) devient alors karét (retranchement) et l’homme est « retranché » de sa source spirituelle.

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-> Les 10 Commandements sont constitués de 172 mots.
En hébreu, ce nombre s’écrit : קעב, dont les lettres forment le mot : עקב (ékév), qui signifie récompense, comme dans le verset : « Pour l’observance [des commandements], il y a une grande récompense (ékev) » (Téhilim 19,12).

Cela est également en allusion dans le passage de la prière : « Hachem méléh, Hachem mala’h, Hachem yimlo’h léolam vaéd » (Hachem est Roi, Hachem était Roi, Hachem sera Roi pour toujours – יהוה מלך יהוה מלך יהוה ימלוך לעולם ועד).
En effet, la valeur numérique de ce passage est de 620, comme le mot « kéter » (référence à la Couronne de la Torah), et au nombre de lettres contenues dans les 10 Commandements.

[la plus belle des récompenses de l’étude de la Torah est de faire régner Hachem dans le monde, et en nous même.
Plus il y a de Torah, plus on permet à D. d’être proche de nous, et il n’y a pas de plus grands kiff! ]

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-> Le verset introduisant les 10 Commandements est : « Hachem prononça toutes ces paroles en disant » (Yitro 20,1 – וַיְדַבֵּר אֱלֹהִים, אֵת כָּל-הַדְּבָרִים הָאֵלֶּה לֵאמֹר).
Ce verset contient 7 mots et 28 lettres, comme le 1er verset de la Torah : « Au commencement, Hachem créa le ciel et la terre » (Béréchit 1,1 – בְּרֵאשִׁית, בָּרָא אֱלֹהִים, אֵת הַשָּׁמַיִם, וְאֵת הָאָרֶץ).

Le même nombre de lettres et de mots figure également dans la réponse du kadich : « yéhé chémé raba mévara’h léalam lé’almé almaya » (Que Son grand Nom soit béni pour toujours, pour toute éternité – יהא שמה רבא מברך לעלם ולעלמיה עלמיא).

=> Le Panéa’h Raza enseigne que ceci montre que lorsque l’on répond au kaddich avec ferveur, en prononçant chaque mot distinctement, on est considéré comme l’associé de Hachem dans la Création et comme ayant été présent au don des 10 Commandements Divins au mont Sinaï.

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-> Le Léka’h Tov (Vaét’hanan) dit que les 10 Commandements correspondent aux 10 paroles par lesquelles D. a créé le monde (ainsi qu’aux 10 plaies d’Egypte).

Tant qu’Israël observe la Torah, le monde subsiste, sinon le monde connaît des catastrophes tragiques.
Hachem dit : « Si ce n’était pour Mon alliance de jour et de nuit, Je n’aurais pas fixé les décrets du ciel et de la terre » (Yirmiyahou 33,25).

Par l’étude de la Torah le jour et la nuit, le ciel et la terre subsistent. [Zohar – Vayikra]

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-> « Une cuillère d’or de 10 sicles plein d’encens » (Bamidbar 7,14).

Le système de guématria At-Bach permet d’échanger au choix les lettres d’un mot : la 1ere lettre de l’alphabet (alèph) est échangée avec la dernière (tav), la 2e lettre (bét) avec l’avant dernière (shin), …
En appliquant cela uniquement sur la 1ere lettre du mot : « kétorét » (encens – קְטֹרֶת), on obtient : détorét (דטרת), qui a une valeur numérique de 613.
[en at-bach : le kouf devient dalét]

=> Ainsi en allusion, la cuillère de 10 sicles d’argent (référence aux 10 Commandements) contenait de l’encens (les 613 mitsvot). [rabbénou Bé’hayé]

Les 613 mitsvot de la Torah sont comprises dans les 10 Commandements.

[b’h, compilation personnelle issue du Méam Loez (Yitro 20,1)]

Quelques miracles lors du don de la Torah

+ Quelques miracles lors du don de la Torah :

-> 1°/ Lorsque Hachem se préparait à donner la Torah à Israël, toutes les montagnes se disputèrent le privilège d’être choisie.
Les 2 montagnes les plus hautes de cette partie du monde se déracinèrent pour venir au Sinaï où campaient les juifs.
Il ne s’agit pas d’une simple allégorie : les montagnes se déracinèrent réellement et se déplacèrent jusqu’au désert du Sinaï. C’était un miracle d’une grande ampleur …

Hachem accomplit ce miracle … pour que tout le monde voie ces montagnes renvoyées à leur place d’origine à cause de leur fierté.
La Torah a été donné sur le mont Sinaï pour nous enseigner que pour l’apprendre, la 1ere condition à remplir est d’acquérir le trait d’humilité.

[la Torah n’a pas été donnée dans une plaine (à 0 mètre d’altitude), mais sur une petite montagne (Sinaï), car nous devons éprouver de la fierté pour notre âme et être conscience de son importance.]

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-> 2°/ Le jour où la Torah fut donnée, les juifs perçurent les voix des anges exprimant leur louange quotidienne à Hachem.

-> 3°/ Hachem accomplit des miracles faisant intervenir les 4 éléments.
L’air produisit le tonnerre et les éclaires, l’eau produisit la pluie, la terre produisit les tremblements de terre. Le feu était également présent de façon miraculeuse (cf. Yitro 19,18).

Par le mérite de la Torah, Hachem fit des miracles mettant en jeu les 4 éléments.
Ceci nous enseigne que lorsqu’un homme se consacre à la Torah, il n’est plus soumis aux éléments naturels. Hachem accomplit pour lui des miracles chaque fois qu’il en a besoin …

Lors du don de la Torah, la pluie tombait sans éteindre le feu [que Hachem avait mis à la montagne], et sans que ce dernier ne la fasse s’évaporer.
[…]

Rabbi Its’hak dit : « Pourquoi la Torah a-t-elle été donnée dans le feu et les ténèbres?
Pour enseigner que quiconque s’efforce de se vouer à la Torah et de l’observer est sauvé du feu du Guéhinam, et des ténèbres des persécutions et de l’exil. »

Ce jour-là, Hachem montra également aux juifs le Guéhinam de façon claire.

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-> 4°/ « Le son du Shofar était très puissant » (Yitro 19,16)

Le Shofar était fait de la corne du bélier sacrifié à la place d’Its’hak :
– le son devenait de plus en plus fort, signe manifeste d’un phénomène surnaturel.
– Le peuple entendait simultanément le son du Shofar et la voix de Moché s’entretenant avec Hachem.
Si Moché avait soufflé dans la corne, aurait-il pu parler au même moment avec Hachem?
Ceci indique clairement que le Shofar se faisait entendre sans nulle intervention humaine.

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-> 5°/ Il est écrit : « La montagne entière trembla violemment » (Yitro 19,18).

La montagne était secouée comme par un puissant tremblement.
Dès que le mont Sinaï commença à trembler, toutes les montagnes s’agitèrent de haut en bas.
Mers et fleuves quittèrent leur lit, et le Jourdain remonta en arrière. Tous les arbres s’abattirent.

[cf. Téhilim (114,5-6) : « Qu’as-tu Mer à t’enfuir, et toi Jourdain à reculer? Montagnes, pourquoi dansez-vous comme des béliers, et vous vallées comme des moutons? »]
[…]

Le sage rabbi Yirmiya dit que cela peut nous servir de leçon. Si toutes les montagnes du monde tremblèrent le jour où Hachem se révéla au mont Sinaï, combien grande sera la frayeur éprouvée au jour du Jugement, lorsque D. punira ceux qui n’ont pas observé Sa Torah et n’ont pas consacré au moins un petit moment chaque jour pour l’étudier.

[dans le même ordre d’idée, il est écrit : « Le peuple vit et trembla, et se tient à distance … Que D. ne nous parle pas de crainte que nous ne mourrions » (Yitro 20,15-16)
Le Méam Loez (20,17) explique qu’en entendant la voix de D., les juifs ont presque perdu l’âme et il a fallu les ressusciter.
Hachem est venu pour nous éprouver en nous donnant une épreuve par laquelle nous connaîtrons Sa grandeur.
En effet, si notre âme nous a quittés au son de Sa voix, imaginons alors la grande souffrance que nous causera Sa voix nous réprimandant d’avoir transgressé Ses commandements.]

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-> 6°/ Il est écrit : « [Hachem] inclina les cieux et descendit » (Téhilim 18,10).
Lorsque Hachem se révéla au Sinaï, Il rapprocha le soleil de la lune de sorte que cette dernière brilla très forte.

-> 7°/ Au mont Sinaï, les 7 firmaments s’ouvrirent, révélant le Trône de Gloire.
Alors Hachem dit aux juifs : « Voyez, il n’existe nul autre que Moi. Je suis le Tout-Puissant ».

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-> 8°/ Le mont Moriah fut déraciné et transporté au désert du Sinaï afin que la Torah soit donnée près de ce lieu particulièrement saint, voué depuis le début de la Création à des fins sacrées.

En effet, le mont Moriah était le site où Adam et Noa’h offrirent des sacrifices (Béréchit 8,20).
Avraham y fit la Akédat Its’hak (pour l’offrir en sacrifice – Béréchit 22,9).
Il était également destiné à être l’emplacement du Temple.

Pour toutes ces raisons, la Torah aurait dû être donnée sur le mont Moriah. Cependant, Hachem choisit le Sinaï, la montagne la plus humble pour montrer à quel point Il méprise la fierté et apprécie l’humilité.

Ceci dit, le mont Moriah possédait tant d’atouts spirituels que Hachem tint à ce qu’il fût présent au Sinaï.

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-> 9°/ Le matin, comme pour convoquer les juifs, il y a eut : le tonnerre, les éclairs, le son du Shofar.
Cependant dès que tous les juifs se trouvèrent prêts à recevoir la Torah … le monde entier devint silencieux : pas un oiseaux ne vola dans le ciel, pas une vache ne meugla. Nulle créature n’émit de son. Les anges demeurèrent eux aussi muets.
On aurait dit que le monde était vidé de ses habitants.

Dans ce calme absolu, la voix de D. proclama : « Je suis Hachem, ton D., qui t’a fait sortir du pays d’Egypte » (Yitro 20,2).
Il fallait que le monde entier entendît la révélation au Sinaï et fût conscient de la grandeur de D.
Puisque les paroles Divines au Sinaï devinrent perceptibles à tous, il n’y aurait alors pas le moindre doute sur la révélation, même parmi les nations …

Nous ne croyons pas en la Torah parce que nous avons foi en la prophétie de Moché mais parce que nous avons vu de nos propres yeux la révélation au Sinaï et avons entendu les commandements de D. de nos propres oreilles.

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-> 10°/ Le mont Sinaï fut déraciné et resta suspendu en l’air au-dessus de la tête des juifs.
La montagne scintillait comme du pur cristal, et les juifs se trouvèrent réellement « sous la montagne » (béta’htit ha’ar – Yitro 19,17).

Le mont Sinaï s’élargit considérablement pour que le peuple entier puisse se tenir en dessous, comme ‘houpa du mariage du peuple juif avec Hachem.

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-> 11°/ Hachem ordonna à Moché d’élever « une frontière autour de [la montagne] disant : « Veillez à ne pas monter sur la montagne et à ne pas toucher son extrémité » » (Yitro 19,12), afin d’empêcher les juifs de s’approcher du mont Sinaï.

Cette frontière était un phénomène miraculeux : elle allait prévenir verbalement les juifs de ne pas monter sur la montagne ni d’en toucher l’extrémité car quiconque le ferait serait mis à mort.
Hachem employa donc l’expression : « disant : veillez » = indiquant que la frontière elle-même allait prononcer ces mots.

Au moment de la révélation, le mont Sinaï possédait une si grande sainteté que quiconque le touchait méritait la peine de mort. Il devint donc l’objet d’une mitsva.

Hachem a le pouvoir de transformer une pierre inerte en un objet doué de la parole.

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-> 12°/ A cause des fautes des premières générations la Présence Divine fut repoussée de plus en plus loin de la terre … au moment du don de la Torah, Moché eut le mérite de faire descendre la Présence Divine sur le mont Sinaï [parachevant le travail qu’avait pu entreprendre Avraham, Its’hak, Yaakov, Lévi, Kéhat et Amran] …

L’univers a été créé pour Israël, et Hachem aurait donc dû laisser Sa Présence ici sur terre davantage que dans le Ciel. C’est seulement à cause des fautes des hommes que D. se retira du domaine terrestre.
[lorsque nous désirons la venue du machia’h, c’est afin de pouvoir bénéficier de cette incroyable proximité avec notre papa Hachem!]

[Suite à la faute du Veau d’or,] la Présence Divine redescendra à nouveau sur terre lors de l’inauguration du Tabernacle (Michkan), ainsi que D. l’avait proclamé : « Ils me feront un sanctuaire et Je résiderai parmi eux » (Chémot 25,8).

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-> 13°/ Du feu brûlant sur le mont Sinaï, un son puissant émana qui annonça les 10 Commandements.
Ce son était un phénomène miraculeux.

En effet, le son se partagea
– en 7 voix = Hachem envoya une voix que chacun entendit selon ses facultés. Il y avait 7 groupes : les anciens, les jeunes, les célibataires, les enfants, les nourrissons, les femmes, et Moché.
– chaque mot fut perçu en 70 langues = les 70 nations du monde entendirent les 10 Commandements dans leur propre langue et les comprirent.
[…]

Chaque personne entendit la voix de D. selon sa capacité personnelle.
Par exemple, les femmes enceintes perçurent une voix très douce afin que la frayeur ne provoque pas de fausse couche …
Au Sinaï, la voix de D. était si puissante qu’elle fit trembler toute la terre. Cependant, les personnes faibles l’entendirent comme une voix douce et délicate pour pouvoir la supporter et la comprendre.

Chaque personne présente au Sinaï saisit la Torah selon sa connaissance préalable.
Certains la comprirent au niveau de la guémara (analyse logique), d’autres au niveau de la michna (les lois), tandis que d’autres ne la comprirent qu’au niveau de la Torah (selon son sens littéral).
Certains saisirent la signification externe des mots tandis que d’autres en perçurent les mystères kabbalistiques plus profonds.

Le jour où la Torah fut donnée, tout dépendait de la préparation spirituelle individuelle de chacun.
[…]

Au début, Hachem exprima les 10 Commandements en un seul mot. Ni la parole ne peut décrire ce phénomène, ni l’oreille le saisir.
Ce n’était pas un miracle pour D., mais pour les juifs que de comprendre les 10 Commandements en une seule parole.

Cependant, ils acquirent de ce mot unique une compréhension générale. Hachem répéta ensuite chaque commandement pour l’expliquer plus clairement.
[…]

Le verset dit : « Moché parlait et Hachem lui répondait par une voix » (Yitro 19,19)

Après que D. eût proclamé les 10 Commandements, Moché alla les expliquer aux juifs.
Par miracle, la voix de Moché fut si forte que tout Israël, malgré la présence de 5 ou 6 fois 600 000 personnes (3-3,61 millions) fut à même de l’entendre …

Ceci est particulièrement miraculeux si l’on se souvient que le camp du peuple juif mesurait 12 milles de côté (environ 14 kilomètres).
La plus grande partie du peuple se trouvait ainsi très loin de Moché.

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-> 14°/ Chacune des Paroles de Hachem suivit chaque juif et lui dit : « Vas-tu m’accepter? Vois combien de commandements et de lois je renferme. Sois conscient de la punition de celui qui transgresse chaque mort ».
A cela, chaque juif répondit positivement. Ce mot l’embrassait alors sur la bouche.
[les juifs dirent : « Qu’Il m’embrasse des baisers de Sa bouche » – Chir haChirim 1,2]

Moché dit aux juifs : « Faites très attention … d’oublier les choses qu’ont vues vos yeux » (Dévarim 4,9). N’oubliez pas que vous avez réellement vu les paroles de D., qui plus est , elles vous ont parlé. » [Zohar – Térouma]
[pour ne laisser aucun doute sur l’écriture, la prononciation, les juifs ont pu voir chaque mot, et l’accepter pleinement.]

Après que chaque Parole ait parlé aux juifs et eut été acceptée, elle fut gravée sur les Tables (lou’hot).
Chaque mot des 10 Commandements fut gravé sur les Tables et entendu d’une extrémité du monde à l’autre.

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-> 15°/ Lorsque les juifs quittèrent l’Egypte, la plupart d’entre eux étaient handicapés ou amputés.
Contraints d’exécuter des travaux pénibles sans aucune mesure de sécurité au cours de leur asservissement, ils avaient reçu sur le corps des briques et des poutres, certains avaient perdu un œil, une main ou un pied.

Lorsqu’ils arrivèrent au mont Sinaï, Hachem dit : « Il ne convint pas de donner la Torah à des handicapés », et ordonna à des anges de descendre les guérir …

Les juifs devinrent de nouvelles personnes. Toutes leurs malformations et leurs blessures disparurent.
Parmi tous les juifs, pas un n’avait la lèpre. Personne n’était boiteux, muet ou sourd.
Aucun ne souffrait de maladie mentale ou d’une quelconque déficience.
Chaque personne présente était parfaite, physiquement comme mentalement.

A ce propos, Hachem dit allégoriquement à Israël : « Tu es entièrement belle, mon aimée, tu n’as pas de défaut » (Chir haChirim 4,7).
Toutes les personnes rassemblées au mont Sinaï étaient belles, spirituellement comme psychologiquement.

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-> 16°/ Le verset dit : « Prosternez-vous devant Hachem, vous, toutes les divinités » (Téhilim 97,7).

Au moment du don de la Torah, D. convoqua toutes les idoles du monde au Sinaï et les fit se prosterner devant la Présence Divine.
Ceci se produira de nouveau à l’époque du machia’h afin de faire honte à tous leurs adorateurs.

Lorsque les idoles retournèrent à leur lieu d’origine, leur bouche s’emplit d’eau et elles se mirent à rendre sur leurs fidèles.
Elles les insultèrent en ces termes : « Comment avez-vous pu abandonner le Maître de l’univers, Créateur du ciel et de la terre, pour adorer des statues muettes? »

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-> 17°/ Hachem dit à Moché : « afin que le peuple entende lorsque je parle avec toi » (Yitro 19,9).

Ce verset indique que les millions de personnes présentes au Sinaï furent élevées au niveau de la prophétie par le mérite de Moché. Toutes devinrent prophètes sans pourtant s’y être préparées au préalable. Ceci résultait de la sainteté du mont Sinaï.
A ce moment-là, les juifs furent dépouillés de leur impureté physique et transformés en être purement spirituels … Moché dira aux juifs : « Face à face, D. vous a parlé » (Dévarim 5,4) …

Au Sinaï, les juifs se trouvèrent débarrassés de la souillure spirituelle du serpent. Ils atteignirent le niveau où tous purent être prophètes et entendre la voix de D. à l’état de veille et même les hommes les plus simples car cette souillure spirituelle les quitta tous …
En effet, seule cette tâche spirituelle empêchait la prophétie et se dressait comme un mur de fer entre le peuple et D.
Cette tâche effacée, la prophétie devint une faculté naturelle.
[…]

Hachem dit à Moché : « Je veux que le peuple entende lorsque Je parle avec toi. Il comprendra ainsi que tu es capable de capter la prophétie en étant tout à fait éveillé, et non en rêve comme les prophètes précédents. »
[…]

Les juifs virent les 4 ‘Hayot (« Créatures ») entourant le Char Divin (Merkava) et en comprirent tous les mystères.

Depuis la Création, il n’y eut jamais de révélation semblable à celle du Sinaï.
En effet, lors de l’ouverture de la mer Rouge, chaque juif perçut plus que Yé’hezkel dans ses plus grands prophéties, mais cependant au Sinaï, le peuple atteignit un niveau encore plus élevé : débarrassé de la souillure du serpent, il devint aussi spirituel que les anges …

Lorsque la Torah fut donnée, Moché atteignit un niveau spirituel extraordinaire.
Les plus grands anges : Mikhaël et Gavriel, craignirent de regarder son visage.
Lorsque Moché parla à Hachem, seuls ses pieds se tenaient sur le mont Sinaï, le reste de son corps n’était plus sur terre.
A ce propos, il est écrit : « Hachem parla à Moché face à face » (Chémot 33,11).

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-> 18°/ Lors de la révélation au Sinaï, les embryons dans le ventre de leur mère virent la gloire de Hachem, chacun percevant autant qu’il en était capable.

Les matrices de toutes les femmes enceintes devinrent transparentes afin que leur fœtus voie et entende tout. Les bébés purent même répondre à chacun des commandements …

Toutes les âmes destinées à naître jusqu’à la fin des temps étaient présentes au Sinaï, chacun reçut sa part de prophétie.
De plus, tous les érudits de toutes les générations à venir ont reçu au Sinaï leur aptitude à percevoir les secrets de la Torah.

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-> 19°/ Rabbi Yéhochou ben Lévi enseigne qu’à chaque mot que D. prononçait, les juifs tremblaient de ce son terrifiant et reculaient de 12 milles (environ 14 kilomètres).
Nul ne put demeurer à sa place. Même ceux qui se trouvaient à l’extrémité du camp, soit à 12 milles de la montagne, en étaient si bouleversés qu’ils étaient repoussés à 12 milles plus loin …

Le verset nous dit : « Les anges des armées trottinent, trottinent » (Téhilim 68,13) = les anges vinrent aider les juifs.
Ils les prirent par la main, comme l’on fait trotter un enfant qui ne sait pas encore marcher, et les raccompagnèrent chaque fois au mont Sinaï.

Dans ce verset le mot voulant dire « anges » est « malkhé » sans aléph, qui signifie « les rois des armées » = ceci indique que les anges qui aidèrent les juifs étaient les rois des armées célestes, les anges les plus illustres : Mikhaël et Gavriel
Les juifs étaient si éminents que Mikhaël et Gavriel descendirent dans le monde physique pour leur venir en aide.

Ce phénomène se produisit à chacun des 10 Commandements.
Les juifs reculaient de 12 milles, accompagnés des anges qui les aidaient à revenir.
Ceci revint donc à dire que ce jour-là, les juifs parcoururent 240 milles (soit environ 280 km!).
A chaque commandement, ils reculaient de 12 milles puis revenaient sur leurs pas, soit 24 milles …

Lorsque les juifs voulaient avancer, ils n’avaient qu’à faire un pas et les anges venaient à leur aide comme s’ils les portaient dans leurs bras.
Deux anges soutenaient chaque juif. L’un lui plaçait la main sur le cœur pour donner du courage. L’autre lui relevait la tête pour lui permettre de voir la Présence Divine.

<—>

-> 20°/ Le jour où la Torah fut donnée, le soleil demeura immobile.

Nos Sages enseignent que ce phénomène se produisit à 5 reprises par le mérite de Moché pendant :
– la sortie d’Egypte ;
– le 7e jour de Pessa’h = l’ouverture de la mer Rouge ;
– la bataille contre Amalek ;
– le don de la Torah ;
– la bataille contre Si’hon au fleuve d’Arnon (Bamidbar 21,24).

Dans la guémara (Avoda Zara 25a), rabbi Eliézer dit qu’à chacun de ces événements, la journée dura 3 jours.
[se basant sur le verset où Moché dit : « Préparez-vous pour les 3 jours » (Yitro 19,15) = allusion au jour d’une longueur de 72 heures à l’issue duquel la Torah allait être donnée.]

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-> 21°/ Le jour où la Torah fut donnée, les morts revinrent à la vie.

Dans la guémara (Shabbath 88b), rabbi Yéhochoua ben Lévi enseigne qu’à chaque mot que Hachem prononçait, l’âme des juifs les quittait comme le verset y fait allusion : « Mon âme s’échappa lorsqu’Il parla » (Chir haChirim 5,6).
Chaque âme monta au Trône de Gloire.

La Torah s’adressa à D. : « … Un roi marie-t-il sa fille pour tuer, au même moment, toute sa famille? »
Alors, Hachem donna à la Torah le pouvoir de rendre leurs âmes aux juifs, comme le dit allusivement le verset : « La Torah de D. est parfaite, elle restaure l’âme » (Téhilim 19,8).

En réalité, les seuls qui moururent faisaient partie de la masse « ignorante » qui ne méritait pas de voir la gloire de D.
Par contre, les hommes spirituellement élevés tels qu’Aharon, ses fils (Nadav, Avihou, El’azar et Itamar), ainsi que les 70 anciens, restèrent en vie avec Moché.
[…]

La guémara (Shabbath 88b) pose la question suivante : puisque les juifs moururent en entendant le 1er mot, comment purent-ils entendre le reste des 10 Commandements?

La réponse est que D. répandit sur eux la rosée de la Résurrection qui les ramena à la vie.
C’est la même rosée qui fera revivre les morts lors de la Résurrection finale.
Les juifs rendirent l’âme et furent ramenés à la vie à 10 reprises.

Les hommes morts antérieurement se levèrent eux également de leur tombe.

<—>

-> 22°/ Rabbi Pin’has dit : tous ceux qui entendirent la voix de D. au mont Sinaï devinrent semblables à des anges.
Aucun homme n’eut jamais plus d’émission séminale nocturne (kéri).
Nul moustique, nul poux ne put les piquer.
Lorsque ces hommes moururent, les vers ne purent attaquer leur corps et leur chair ne se décomposa pas.

A ce propos, il est écrit : « Heureux le peuple dont tel est le lot (chéka’ha lo), heureux le peuple dont Hachem est le D. » (Téhilim 144,15).
La valeur numérique du terme : « chéka’ha lo » (tel est le lot) est de 345, comme celle du nom de Moché.
Ainsi, ce verset signifie que la nation qui a Moché pour guide est heureuse vu la grandeur et la sainteté qu’il lui fit atteindre.
Grâce à Moché, la génération de la sortie d’Egypte put être appelée : « la génération de la connaissance » (dor déa).

[Source (b’h) : compilation personnelle du Méam Loez – Yitro 20,1]

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=> b’h, que nous puissions bénéficier de la venue du machia’h très rapidement, pour vivre de nouveau de magnifiques moments d’infinie proximité avec notre papa Hachem.

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b’h, quelques autres divré Torah :
-> sur : « Le don de la Torah » : http://todahm.com/2017/07/10/le-don-de-la-torah
-> sur : Pourquoi la Torah a-t-elle été donnée sur une montagne? : http://todahm.com/2019/07/08/pourquoi-la-torah-a-t-elle-ete-donnee-sur-une-montagne
-> sur : L’étude de la Torah & l’expérience du mont Sinaï : http://todahm.com/2015/05/10/letude-de-la-torah-lexperience-du-mont-sinai

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-> Petit ajout :
Il existe une différence d’opinion quant à la façon dont les juifs entendirent les 10 Commandements :
-> « Moché nous a ordonné la Torah » (Dévarim 33,4).
La guématria de « Torah » est de 611, et pourtant la Torah comprend 613 mitsvot.
Ainsi, Moché nous a enseigné tous les commandements, à l’exception des 2 premiers, que nous avons entendus de D. Lui-même.

-> selon une autre opinion : « Hachem exprima toutes ces paroles en disant » (Yitro 20,1);
« Toutes » = les juifs entendirent les 10 Commandements par D., mais cependant ils comprirent parfaitement les 2 premiers, quant aux 8 autres, ils ne les saisirent pas parce qu’ils étaient quasiment morts de frayeur à l’écoute de la voix de Hachem.
Moché dut donc leur répéter les 8 derniers commandements pour les leur faire comprendre.

Quelques privilèges provoqués par le don de la Torah

+ Quelques privilèges provoqués par le don de la Torah :

-> La Torah et ses commandements furent donnés à Israël car ils ne conviennent qu’à un peuple à la nature spirituelle élevée … les autres nations n’avaient tout simplement pas les qualifications spirituelles nécessaires.

Non seulement, les autres nations refusèrent la Torah, mais leur nature même allait contre ses enseignements.
Les bénédictions données par leurs ancêtres correspondaient à leur nature profonde, mauvaise et corrompue.
C’est pourquoi Essav avait répondu qu’Its’hak l’avait béni en ces termes : « par ton épée tu vivras (Béréchit 27,40) et Ichmaël que sa bénédiction était d’être un bandit : « Sa main sera contre tout homme » (Béréchit 16,12).

Ceci indique clairement que leur nature intrinsèque était corrompue et que l’honnêteté et l’amour pour leur prochain étaient étrangères à leur personnalité.
Par contre, l’âme des juifs était aussi sainte et pure que les anges.
L’honnêteté et la justice envers autrui faisaient partie intégrante de leur nature. Leur âme avait aspiré depuis toujours à l’honnêteté et à la justice, et ils furent dignes de recevoir la Torah.
[Tiférét Israël (chap.1) – Maharal]

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-> Hachem dit à Israël : « Vous serez pour Moi un trésor particulier parmi toutes les nations » (Yitro 19,5) = si vous acceptez la Torah, la lumière [spirituelle] de tous les anges des nations sera vôtre. Je la leur prendrai pour vous la donner.

Cette lumière ne sera pas votre seul avantage, vous en mériterez de nombreux autres par l’observance de la Torah. Je ferai de vous un royaume de Cohanim (prêtres) et une nation sainte (Yitro 19,6) ».
[Chné Lou’hot haBrit]

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-> Jusqu’au don de la Torah, les juifs étaient soumis aux forces astrologiques (mazal).
La destinée de chacun était principalement déterminée par son signe astrologique.

A partir du jour où les juifs se tinrent au mont Sinaï, ils méritèrent d’être affranchis de ces forces.
Nos Sages enseignent : « Il n’y a pas d’astrologie pour Israël » (én mazal léIsraël).
Même dans le cas où, selon les signes astrologiques, une personne devrait subir des malheurs, en observant la Torah, elle n’aura rien à craindre. Le mérite de la Torah peut transformer une destinée funeste en son contraire.
[…]

« Tu es monté en Haut, tu as capturé un prisonnier, tu as reçu des cadeaux en tant qu’Homme (Adam) » (Téhilim 68,19)
Ce verset indique que lorsque Moché monta sur le mont Sinaï, les juifs firent 3 acquisitions : la Torah, les cadeaux des anges des nations et le titre d’Homme ».
=> Par la Torah, les juifs devinrent l’élément principal de l’humanité et méritèrent vraiment d’être appelés Homme (adam).

Lorsque le serpent incita ‘Hava à manger à manger de l’arbre de la connaissance, il couvrit Adam d’une tâche spirituelle (zohama) provenant des forces malfaisantes de l’Autre côté (Sitra a’hra).
Celle-ci demeura attachée à tous les descendants d’Adam jusqu’au don de la Torah.

Lorsqu’Israël se tint au mont Sinaï, cette tâche disparut.
Les juifs se trouvaient sous la montagne suspendue au-dessus de leur tête. Cette situation les fit considérer comme morts.
[La mort fut imposée à Adam et ses descendants, entre autres raisons, pour les purifier de cette tâche spirituelle car seule la mort à ce pouvoir.]

Cependant, les non-juifs ne s’étant jamais tenus au mont Sinaï, cette tâche reste attachée à eux.
C’est pour cela que nous récitons, dans la Haggada de Pessa’h : « S’Il nous avait conduits devant le mont Sinaï mais ne nous avait pas donné la Torah, cela nous aurait suffi (dayénou) ».
[En effet, le seul fait de nous amener au mont Sinaï suffit pour effacer la tâche que le serpent avait introduite en l’homme.]
[…]

Suite au don de la Torah, si les juifs avaient suivi le droit chemin et n’avaient pas fauté, ils seraient restés immortels. Mais nos fautes nous ont fait perdre le privilège de l’immortalité …
Les passages de la Torah concernant la mort (comme le lévirat – Dévarim 24,5 ; ou les héritages) ne furent exposés que conditionnellement, et ces commandements n’auraient alors pas été nécessaires.

A ce sujet, Hachem déclare : « J’ai dit que vous êtes des anges, tous des fils d’en-haut. Mais vous mourrez [à présent] comme Adam » (Téhilim 82,6-7).
Hachem dit à Israël : « Lorsque Je vous ai donné la Torah, Je vous aimais tant que Je voulais vous rendre spirituels et immortels comme les anges. Lorsque vous avez fauté, vous avez mérité la mort comme Adam lorsqu’il transgressa Mon commandement. »

Cependant, malgré leur faute, les juifs acquirent un certain degré d’immortalité : une immortalité collective.
Dès que les juifs dirent : « nous ferons et nous écouterons », Hachem décréta que les nations ne pourraient jamais détruire le peuple d’Israël. Quoi qu’elles fassent, Israël en tant que nation demeure immortelle. [Zohar – Balak]
[…]

Lorsque Hachem se révéla à Israël pour lui donner la Torah, 600 000 anges descendirent et remirent à chaque juif 2 couronnes gravées du nom de D. … la couronne témoignait de la noblesse des juifs … qui ne seraient plus assujettis à quiconque parce que la Torah avait fait d’eux des rois.

Hachem leur dit : « Vous serez pour Moi un royaume de prêtes (Cohanim) et une nation sainte » (Yitro 19,6). Il est enseigné dans la michna : « Tous les juifs sont considérés comme des fils de roi » …

Les anges remirent à chaque juif 2 couronnes, comme pour dire : « Tu es à présent supérieur à nous. Nous ne pouvons qu’écouter mais tu peux à la fois écouter et accomplir. Tu mérites donc 2 couronnes. »
Selon certains commentateurs, les 600 000 anges donnèrent à chaque juif 2 couronnes.

Nos Sages enseignent qu’aux portes du Gan Eden se trouvent 600 000 anges. A la mort d’un tsadik, ils retirent le linceul dans lequel il était enterré, l’habillent de vêtements spirituels tirés des Nués de Gloire (Anané Kavod) et placent une couronne sur sa tête.
Un tsadik a donc tant de valeur qu’il mérite que 600 000 anges, pas moins, l’accueillent , l’habillent et le couronnent. En effet, dans l’autre monde, les tsadik sont bien supérieurs aux anges.

[b’h, compilation personnelle issue du Méam Loez – Yitro 20,1]

Le don de la Torah = le jour de notre mariage avec Hachem

+ Le don de la Torah : le jour de notre mariage avec Hachem

-> « Shavouot est considérée comme notre jour de mariage, durant lequel Hachem, le fiancé, prend le peuple juif comme Sa fiancée. »
[Kédouchat Lévi]

-> La révélation au mont Sinaï était comparable à un mariage faisant d’Israël une nation exclusivement liée à Hachem, comme une femme exclusivement consacrée à son mari.
[Sifté Cohen]

-> Lors du don de la Torah, les nuages représentaient la ‘houpa, et les Tables de la loi : la kétouba.
[rav Ephraïm al haTorah]

Selon le Radal (commentaire au Pirké déRabbi Eliézer 41), toutes les coutumes observées pour la cérémonie de mariage ont leur origine au don de la Torah.

Rabbi Baroukh Cohen dit que le 2e commandement : « Tu n’auras pas d’autres dieux » symbolise la déclaration de D. à la communauté d’Israël : « Je t’ai épousé et tu n’auras donc pas d’autres époux » (aré at mékoudéchét li).

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-> C’est seulement lorsque D. a vu l’amour du peuple juif et son profond désir de s’unir à Lui, qu’Il a commencé à leur donné la Torah.
[Pessikta Rabba 21]

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-> [Juste avant le don de la Torah,] Moché parcourut le camp en réveillant le peuple et en annonçant : « Le moment est venu d’amener la fiancée sous le dais nuptial ».
Le verset y fait allusion : « Moché amena le peuple hors du camp à la rencontre de Hachem » (Yitro 19,17).
=> Israël était comparable à une fiancée et Moché aux demoiselles d’honneur qui la conduisent vers son fiancé.

Dans Son humilité infinie, Hachem alla à la rencontra d’Israël et le précéda jusqu’au pied de la montagne, ainsi que le verset y fait allusion : « Hachem, Tu sortis devant Ton peuple » (Téhilim 68,8).
=> Au moment de donner la Torah, Hachem honora Son peuple en avançant, si l’on peut dire, à sa rencontre.
[…]

Quand la Torah a été donnée, Israël devint une nation entièrement vouée à Hachem.
=> Israël était désormais comme une femme mariée qui ne peut connaître d’autres hommes.
« Tu n’auras pas d’autres dieux devant Moi » (Yitro 20,3) = les dieux étrangers sont interdits à Israël comme les hommes étrangers à une femme mariée.

Hachem nous promit également de ne jamais nous abandonner pour une autre nation.
Lorsqu’un homme signe un contrat de mariage (kétouba), il s’engage à ne pas divorcer de sa femme contre son gré.
=> De la même façon, Hachem promit de ne jamais rompre Son alliance avec Israël.

Lorsque nos Sages comparent Israël et Hachem à des époux, cela n’est certainement pas à prendre littéralement. L’idée est utilisée allégoriquement pour évoquer l’amour profond que D. éprouve envers Israël.

Dans le midrach, rabbi ‘Hiya haGadol expliqua pourquoi la Torah fut donnée le 3e mois de la sortie d’Egypte. En effet, selon la loi juive, une femme qui se convertit, une prisonnière libérée ou une esclave affranchie n’est pas autorisée à se marier avant les 3 mois qui suivent sa conversion ou sa libération. [guémara Yébamot 34b]

En Egypte, les juifs étaient prisonniers et esclaves. Lors de la sortie d’Egypte, ils devinrent semblables à des convertis.
Le don de la Torah (comparable à un mariage par lequel Israël devint, si l’on peut dire, l’épouse de D.) exigeait une période d’attente de 3 mois.
Pendant cet intervalle, les juifs se purifièrent totalement de l’impureté dont ils s’étaient souillés en Egypte. Cela ressemblait au cas d’un converti, d’une prisonnière ou d’une esclave affranchie, tenue d’attendre 3 mois avant de se marier afin que ses enfants légitimes ne soient pas confondus avec les autres.
La Torah ne pouvait être donnée immédiatement après la sortie d’Egypte car les juifs étaient encore souillés par les mauvaises actions commises en imitant les égyptiens.

Si, dans le cas d’une femme, la période d’attente est de 3 mois entiers (soit 90 jours), la Torah fut donnée 49 jours seulement après la sortie d’Egypte.
En effet, bien que la situation fût comparable dans l’allégorie, elle n’était pas rigoureusement semblable.
Cependant, on peut tout de même dire qu’il y avait 3 mois d’intervalle : Nissan, Iyar et Sivan.
[« Le 3e mois de la sortie des juifs du pays d’Egypte » – Yitro 19,1
Nos Sages expliquent également que puisque les juifs venaient d’un pays impur et étaient comme une femme nida, ils devaient compter 7 semaines de purification (7 semaines entre Pessa’h et Shavouot) comparable aux 7 jours de la pureté de la femme.]
[…]

Il est écrit littéralement que les juifs se tinrent : « sous la montagne » (Yitro 19,17 – béta’htit ha’ar).
Le mont Sinaï fut déraciné et resta suspendu en l’air au-dessus de la tête des juifs.
La montagne scintillait comme du pur cristal.
Les juifs se trouvèrent alors réellement « sous la montagne ».

Le mont Sinaï ressemblait à un dais nuptial.
La révélation au Sinaï ressemblait à un mariage lors duquel Hachem prit Israël comme épouse et en fit Son peuple.
Le ciel et la terre constituaient les 2 témoins, la Torah faisait office de contrat de mariage (kétouba) avec pour dais nuptial (‘houpa), le mont Sinaï.

[Le Yalkout Chimoni rapporte que] le mont Sinaï s’élargit considérablement. En effet, Hachem enjoignit la montagne de s’étendre afin que [tout] le peuple entier puisse se tenir dans son ombre.
Un miracle semblable se produira, lors de la rédemption finale, lorsque tout Israël se rassemblera à Jérusalem.
Hachem dira à la ville de s’étendre.
[…]

La guémara (Béra’hot 6b) enseigne que la Torah fut donné par 5 sons (kolot) mentionnés dans la Torah : « il y eut des sons (kolot) » (v.19,16) [le pluriel indique qu’il y en avait deux] ; « il y eut un très fort son (kol) d’une corne de bélier » (v.19,16) ; « il y eut le son (kol) de la corne de bélier qui augmentait beaucoup en intensité » (v.19,19) , ce qui fait 4.
Enfin, le verset : « Moché parlait et Hachem répondait par une voix (kol) » (v.19,19).

[Selon cette même guémara,] Si l’on assiste à un repas de mariage sans réjouir les mariés, on commet la faute de négliger les 5 sons par lesquels Hachem bénit Israël mentionnés dans le verset : « Le son de joie (kol sasson), le son d’allégresse (kol sim’ha), la voix du marié (kol ‘hatan), la voix de la mariée (kol kala), la voix de ceux qui disent (kol omrim) : « Remerciez D. » » (Yirmiyahou 33,11).

A l’inverse, celui qui réjouit les nouveaux mariés mérite la Torah qui fut donnée par 5 sons.

[Selon le Abarbanel, ] il s’agit là d’une récompense appropriée : le don de la Torah ressemblait véritablement à un mariage, et à ce moment là, Israël atteignit une relation unique avec Hachem, comme une mariée avec son époux.

[b’h, compilation personnelle issue du Méam Loez – Yitro 20,1]

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-> Lorsque la Présence Divine reposait parmi les juifs, dans le Michkan, dans le 1er et 2e Temple, la situation était semblable à une union conjugale.
Le jour où la Présence Divine pénétra dans le Michkan était comparable à un jour de noces.
[Méam Loez – Pékoudé 40,38]

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-> « La Torah que Moché vous a prescrite est un héritage (moracha) pour l’assemblée de Yaakov » (Vézot haBéra’ha 33,4)

Rabbi ‘Hiya (guémara Pessa’him 49b) commente : « Ne lis pas moracha (héritage), mais méorassa (fiancée). »

Le Haflaa (sur guémara Kétoubot 7b) commente : « ainsi les fiançailles (kidouchin) et le mariage (‘houppa) entre Hachem et l’assemblée d’Israël, qui ont scellé une union indéfectible, ont tous 2 eu lieu lorsqu’on s’est tenu devant Hachem au mont Sinaï. »

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-> « Ils se tinrent debout au bas de la montagne » (Chémot 19,17)
Rabbi Avdimi bar ‘Hama bar ‘Hassa apprend que Hachem renversa sur l’assemblée d’Israël la montagne comme une coupole.
Puis Hachem leur dit : « Si vous acceptez la Torah, c’est bien, sinon là sera votre tombe! » [guémara Shabbath 88a]

-> Le Torah Ohr enseigne :
A la sortie d’Egypte, l’assemblée d’Israël n’avait pas un niveau spirituel élevé.
Cependant, l’amour qu’Hachem a dispensé à Ses enfants leur a communiqué réciproquement, un élan d’amour envers Hachem jusqu’à déclarer : « Naassé véNichma » et avoir mérité de recevoir la Torah.
Alors, Hachem a manifesté Sa satisfaction et Son amour intense en renversant sur eux la montagne (har) afin de les entourer dans toutes les directions.
En effet, la montagne symbolise l’amour et l’affection d’Hachem pour Ses enfants, puisqu’Avraham est appelé « har », lui dont tout le service Divin était l’amour porté à son prochain.

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-> « Il donna à Moché, lorsqu’il eut achevé de parler avec lui sur le Mont Sinaï, les 2 Tables de la Loi » (Ki Tissa 31,18)

Rachi commente que :
« [Dans la Torah] le mot : kékaloto (כְּכַלֹּתוֹ – lorsqu’il eut achevé) est écrit sans vav (ככלותו), et peut donc être lu : kékalato (« comme sa nouvelle épouse ») : La Torah lui a été remise en cadeau, comme l’épouse à l’époux (guémara Nedarim 38a). Car il ne pouvait pas, dans un temps aussi limité, l’étudier dans tous ses détails.
Autre explication : De même que la fiancée, [le jour du mariage], est parée des 24 ornements énumérés dans le livre de Yechayahou (v.3,18 et suivants), de même l’homme érudit doit-il être instruit dans les 24 livres de la Torah. »

Une Torah de vie …

+ Une Torah de vie …

-> Lorsque les 1eres Tables de la Loi ont été brisées, les lettres se sont envolées.
Si elles n’avaient pas été cassées, elles auraient durées pour l’éternité.
Avant la résurrection des morts, les lettres reviendront sur les Lou’hot, et cela entraînera [le début] de la résurrection des morts.
[Gaon de Vilna – ‘Habakouk 3,2]

-> Selon le Zohar (Chir haChirim maamar 2,51), de même qu’il y a 600 000 lettres dans la Torah, il y a aussi 600 000 âmes [primaires] dans le peuple juif. Ainsi, chaque âme a sa racine dans une lettre de la Thora.

Le rav Guédalia Schorr (Ohr Guédaliyahou) enseigne que suite à l’arrivée du machia’h, c’est la lettre de la Torah qui est propre à chaque personne, qui viendra la faire revivre.
En effet, chacune des lettres de la Torah a le pouvoir de ramener quelqu’un à la vie.

=> Ainsi, la Torah nous donne la vie dans ce monde et dans le monde à venir, et elle nous permettra même de revivre au moment de la résurrection des morts!

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-> Il existe 600 000 sources d’âmes pour les juifs. Or la racine des âmes juives est la Torah. Par conséquent, il existe 600 000 interprétations pour chaque verset.
Dans le futur, chaque juif lira la Torah en la comprenant selon l’interprétation par laquelle son âme a été créée.
[Méam Loez – Yitro 20,1]

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-> « Il (l’homme) peine dans ce monde (pour la Torah), et sa Torah peine pour lui autre part (dans le monde à venir) »
[guémara Sanhédrin 99b]

[Non seulement la Torah sera notre richesse/défense dans le monde à Venir, mais même dans ce monde elle nous est d’une aide précieuse. En effet, tous les matins nous rapportons les paroles de nos Sages : « Voici les choses qu’une personne réalise [et dont] elle mange les fruits dans ce monde-ci : le respect du père et de la mère, le fait de prodiguer des bienfaits, la visite des malades, … et l’étude de la Torah équivaut à toutes les mitsvot. »]

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-> « Quiconque s’abaisse jusqu’à la poussière [dans la pauvreté et le besoin] pour étudier la Torah dans ce monde, méritera que sa poussière revienne à la vie lorsque la lumière éclatante de la Torah se déversera sur les morts au moment de la résurrection.
Lui et ses semblables jouiront de la félicité du monde à venir. »
[le roi David – Tana déBé Eliyahou rabba – chap.5]

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-> Du fait que le Séfer Torah contient 600 000 lettres, que Israël contient 600 000 âmes, et que chaque âme est liée, et influencée par une des lettres, alors lorsque nous présentons la Torah grande ouverte (agbaa), et que nous regardons la lettre dans le Séfer Torah, cela nous fait automatiquement bénéficier de son influence spirituelle.
[Sfat Cohen – Bamidbar p.22]

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-> b’h, également : https://todahm.com/2020/09/21/15116

La guématria de : « Torah » (תורה) est de 611, qui est la même que : « lé’haïm vélo lamavét » (pour la vie, et non pas pour la mort – לחיים ולא למות).
Quoique nous puissions penser, la vie c’est uniquement agir en accord avec la Torah, et le reste étant de la mort.
Dans le cadre du libre arbitre, le yétser ara a tous les pouvoirs pour inverser notre perception de cette réalité.

=> A Shavouot, en renouvelant notre attachement à la Torah, nous renouvelons notre attachement à investir notre vie dans le Vrai.
C’est le seul moyen de s’assurer de vivre véritablement.
Recevoir la Torah en-nous, c’est recevoir la vie!

[guématria rapportée par rabbi Chlomo Breiner]

Chaque année à Shavouot, la puissance des 10 Commandements revient à nouveau [à l’identique du don initial au mont Sinaï].

[le Tiféret Shlomo]

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-> « Le peuple vit, ils tremblèrent et se tinrent à distance » (Yitro 20,15)

Le Beit Israël (rabbi Israël Alter) commente : « Même les générations qui se tiennent « à distance », c’est-à-dire celles venant de très nombreuses années après le don de la Torah, elles trembleront toujours [à Shavouot] pour cet événement exceptionnel ».

Selon rabbi Sim’ha Bounim de Pschischa, au mont Sinaï il y a eu une Révélation Divine évidente. Or, lorsqu’une personne fait clairement face à Hachem, elle réalise à quel point elle se tient « à distance », à quel point elle est loin de toute compréhension de D.
A Shavouot, nous prenons conscience d’à quel point notre compréhension est limitée, et à quel point nous devons accorder la plus haute importance à la Torah qui est Divine.

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-> L’expérience du mont Sinaï a généré un impact national et individuel, dans chacune des âmes du peuple juif qui étaient [toutes] présentes lors de la Révélation Divine.
Cela est devenu enraciné et fait partie de nos traits de caractères hérités.
[Rav ‘Haïm de Volozhin – Néfech ha’Haïm]

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-> Rabbi Elimélé’h Spira (le Bluzhover Rebbe) a vécu jusqu’à l’âge de 99 ans.
Un jour, ses ‘hassidim ont entendu que le médecin de l’empereur d’Autriche était tout proche de chez eux. Il lui ont alors demandé d’examiner leur rabbi qui était âgé d’environ 80 ans, et était en parfaite santé.

Après de nombreux examens, le médecin a dit que le rabbi allait vraiment bien pour son âge avancé, mais cependant il y avait un seul problème : son rythme cardiaque irrégulier.

Lorsque l’on a informé le Bluzhover Rebbe de cela, il a rigolé et il a dit : « Que sait-il? Puisqu’il n’est pas juif, il ne peut pas comprendre.
Aujourd’hui c’est roch ‘hodech Sivan, le jour où les juifs sont arrivés au mont Sinaï. Puisque nous nous approchons du jour du don de la Torah à Shavouot (le 6 Sivan), il est évident que mon cœur bat plus vite qu’à la normale! »

Shavouot est une fête très sainte, lors de laquelle Hachem nous a sanctifiés par Sa Torah et Ses mitsvot, et nous a choisi parmi toutes les nations pour être Son peuple bien-aimé.
Si ce n’était ce jour-là, nous serions comme Sodome et Gomorre, et les Cieux et la terre n’auraient pu exister.

En ce jour, il est impossible de ne pas se réjouir, car la Torah et les mitsvot sont meilleures pour nous que toutes les bonnes choses de ce monde, et que toute la vie du monde futur.

[Pélé Yoets – Atsérét]