Grande est la récompense de celui qui enseigne la Torah à son fils.
Trois personnes héritent du monde futur, et parmi elles, celui qui élève son fils pour l’étude de la Torah.

Quiconque s’abstient de réprimander son fils se montre son ennemi. Il existe au Ciel 2 anges chargés de proclamer : « Malheur à Untel qui a écarté son fils de l’étude de la Torah ».

[Méam Loez – Vayélé’h 31,19]

Si une mère éprouve une pitié excessive pour son fils et le laisse dormir plutôt que de le réveiller pour aller prier et étudier la Torah, c’est comme si cette femme trop tendre faisait cuire l’âme de son enfant.

[Chla haKadoch –
sur Eikha 4,10 : « de tendres femmes ont fait cuire leurs enfants [morts] de leurs propres mains pour s’en nourrir »]

La souffrance des parents qui ont un fils dépravé ou rebelle est pire que celle engendrée par la guerre de Gog et Magog qui précédera l’arrivée du machia’h.

[rabbi Chimon bar Yo’haï – guémara Béra’hot 7b]

« Quiconque s’efforce d’inculquer à ses enfants l’amour de l’étude de la Torah, même après sa mort, est considéré comme vivant.
Dans le monde à Venir, il s’élève chaque jour par le mérite de l’étude de la Torah et de l’observance des mitsvot accomplies par ses descendants.
(midrach rabba – Vayéra)
[…]

Un individu doit au moins étudier suffisamment pour admettre ne pas connaître certaines choses et savoir interroger [un rabbin] en cas de nécessité.

Un ignorant n’ira jamais auprès d’un rabbin pour lui demander : « Comment dois-je me comporter dans un tel cas? ».
Tout lui semble évident et il ne posera jamais de questions concernant des points nécessitant des éclaircissements.
[il n’aura aucune conscience de ses transgressions, puisque inconscientes!]
[…]

On s’efforcera de transmettre aux enfants un enseignement qui leur permettra au moins de s’interroger.
Ils deviendront de bons juifs et en seront récompensés dans le monde futur.

[Méam Loez – Noa’h 12,4]

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+ « Il arma ses disciples (חֲנִיכָיו – ‘hanikhav) » (Lé’h Lé’ha 14,14)

-> Rachi : C’est Eliézer, qu’il avait éduqué aux mitsvot, et le mot : ‘hanikh désigne le début de l’entrée d’un homme ou d’un instrument qu’il va devenir, comme dans : ‘hanokh lana’ar (« éduque l’enfant »).

Le rabbi Méïr Shapira commente :
« De ce Rachi, nous apprenons que l’éducation des enfants ne s’appelle éducation que lorsqu’ils demeurent dans cette éducation, « qu’il va devenir » ; si l’homme enseigne à son fils la Torah dans son enfance mais sans se soucier qu’il reste aussi un juif ben Torah quand il grandira, cela ne s’appelle pas ‘hinoukh du tout. »

+ « A l’époque dans les petits villages de la diaspora, les gens vivaient dans une immense pauvreté.
Ainsi, ils s’habituaient à ne pas obtenir ce qu’ils désiraient …
Mais aujourd’hui, l’enfant est habitué depuis son plus jeune âge à recevoir de ses parents tout ce qu’il désire …
On habille ainsi les enfants presque comme des princes, avec de nouveaux vêtements très régulièrement.
[…]

Puis lorsqu’un enfant a grandi ainsi, s’habituant à tout recevoir et à voir ses désirs satisfaits dans l’immédiat, quand il devient adulte et que tout ne se passe pas comme il le voudrait, cela l’irrite et il s’enfonce dans l’amertume et la dépression.

En effet, les parents peuvent lui fournir la nourriture et les vêtements, mais l’honneur, par exemple, ils ne peuvent pas le lui procurer.
Ainsi quand il n’est pas valorisé à l’école, que d’autres élèves réussissent mieux que lui ou se montrent dotés de meilleures capacités, la jalousie le dévore et la recherche de la considération ne lui laisse aucun répit, car il a été habitué à recevoir tout ce qu’il souhaite!
Mais les parents ne peuvent lui fournir l’honneur auquel il aspire, et ceci entraîne crises, nervosité, déprime et abattement.

Cela n’aurait pas été le cas s’il avait été habitué depuis son enfance à ne pas recevoir tout ce qui le tente, car alors les circonstances de la vie ne l’auraient pas amené à la contrariété et à l’amertume.
Et plus encore, ceux qui ont pris l’habitude de vivre dans la pauvreté et la misère retirent de la joie du moindre avantage inhabituel que la vie leur offre.
Ainsi, ils sont toujours heureux, puisque tout ce qu’ils reçoivent les réjouit. »

[le Steïpler – rabbi Yaakov Israël Kanievsky]

-> « On ne détourne pas les jeunes enfants de l’étude [de la Torah], même pour construire le Temple »
[guémara Shabbath 119b]

-> « Tous doivent participer à la construction [du Temple] et y participer en personne, hommes et femmes … mais l’étude des jeunes enfants ne saurait pour autant être annulée. »
[Rambam – Hilkhot Beth haBé’hira 1,12]

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-> « Le monde ne subsiste que par le souffle des jeunes enfants étudiant la Torah, car ce souffle pur ne peut être comparé à celui, entaché par la faute, [d’un adulte]. »
[guémara Shabbath 119b]

[le rabbi David ‘Hanania Pinto commente que puisqu’ils n’ont jamais goûté à la faute, c’est pourquoi rien ne les sépare du Créateur.
Pour la même raison, leur prière a le pouvoir d’enfoncer les portes du Ciel, y compris les plus hermétiques, car leur souffle pur trouve toujours grâce devant Hachem.]

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[ Tout cela nous donne un regard nouveau sur nos enfants. En apparence, on pourrait se dire : quelle est la valeur de leur étude, de leur prière, … ils arrivent à peine à bien les dire (et encore avec des fautes!), ils connaissent tellement rien, …
Certes ils constituent le futur, le maillon à venir du peuple juif, mais maintenant que valent-ils vraiment!
Mais en réalité, ils sont extrêmement précieux et aimés de Hachem.
=> Alors, tâchons de suivre l’exemple de D., du émet, et de les observer davantage à leur juste valeur! ]

« Nous devons éduquer nos enfants et nous-mêmes à la fierté juive, nous efforcer d’adopter un maintien droit, marque de notre spiritualité, et ressentir la grandeur et le mérite que nous avons de garder la Torah. »

[rav Yossef Tsvi Diner]

« Il est essentiel d’inculquer à ses enfants la émouna en Hachem et en Sa Torah, et la conscience que tout ce que l’on reçoit est un cadeau de Hachem. »

[rav Moché Feinstein – Igrot Moché, Yoré Déa vol.3,76]

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-> « L’âme a besoin de la émouna pour respirer, et sans elle, elle ne peut subsister, même un bref instant. »
[rav Eliyahou Lopian – Lev Eliyahou vol.3]

=> combien il est vital d’apprendre à nos enfants à respirer spirituellement parlant!

-> « Les juifs sont des croyants, fils de croyants » (Israël maaminim bné maaminim – guémara Shabbath 97a)

=> Nous devons transmettre le flambeau à nos enfants, en réveillant le « gène » de la émouna qui est latent en tout juif.

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-> « Ce n’est qu’en travaillant sans relâche que l’on accède à la émouna, et dès que nous relâchons nos efforts, notre émouna s’affaiblit aussitôt. »
[rav Yé’hezkel Levenstein]

-> Selon le Tanya (chap.42), la émouna nécessite que nous nous entraînions [constamment] à déceler la présence Divine dans toute chose.

-> « Voyez-vous le soleil? Pour moi, la présence Divine est aussi évidente que celle du soleil »
[‘Hafets ‘Haïm]

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-> Le ‘Hazon Ich enseigne qu’avoir du bita’hon, ne signifie pas être confiant dans le fait que tout va se dérouler selon notre désir (c’est comme JE veux!), mais plutôt la certitude que rien n’arrive par hasard.
Tout événement ne se produit que parce que Hachem l’a souhaité ainsi, et par conséquent, tout ce qui peut nous arriver provient de la pure bonté de D.

[=> c’est un combat interne où l’on décide ce que l’on préfère : obtenir ce que JE veux, ou bien ce que D. veut pour moi?
La question est : Qui sait ce qui est réellement bon pour moi : moi-même ou Hachem?

Tout notre travail est d’arriver à transposer concrètement dans notre réalité notre émouna en Hachem. En effet, au calme dans notre tête, en théorisant, il est facile de proclamer D. l’Unique Maître du monde, mais au milieu des difficultés de notre vie, est-ce que nous pensons toujours la même chose?

=> Notre objectif est de toujours proclamer avec certitude : ce que JE veux dans ma vie, c’est ce que TU (D.) veux pour ma vie!]

-> Chaque Shabbath, le rav de Brish demandait à son fils s’il voulait une pomme ou une poire.
Quand son fils lui disait une pomme, le rav lui donnait une poire.
Quant il lui demandait une poire, son père lui donnait une pomme.
Et chaque semaine, il lui donnait l’inverse de ce qu’il voulait.
Pourquoi agissait-il ainsi?

Le rav de Brisk disait : « C’est pour apprendre à mon fils que dans la vie, on n’a pas tout ce qu’on veut, et ainsi l’habituer à cela ».

Evidemment qu’on pourrait se dire, que son fils n’avait qu’à demander l’opposé pour avoir au final ce qu’il désirait.
Mais, ici on parle en terme de vérité, de personnes qui souhaitent pleinement réussir leur vie, sans se mentir à eux-même.
=> On a tous des choses que l’on désire dans n’importe quel domaine, si ça ne se passe pas comme on veut et qu’on a pas ce qu’on désire, alors il faut se dire que Hachem a fait le meilleur choix pour nous, et qu’il faut savoir accepter.
==> Certes, ce n’est pas ce que JE veux, mais c’est encore mieux que cela : c’est comme HACHEM le veut!
Nous devons toute notre vie travailler à avoir cette bonne perception de la vie!

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-> Le ‘Hovot haLévavot (Chaar haBita’hon) écrit : « Le véritable bita’hon apaise les tourments de l’esprit et permet de rester serein face aux tracas de l’existence ».

[Même si c’est la tempête dans notre vie, nous faisons ce que l’on a à faire dans le calme, confiant dans le fait que Hachem dirige ma vie pour mon bien ultime.]

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-> « Plus quelqu’un s’en remet à Hachem, plus Hachem l’aidera, car il n’existe pas d’autre réalité que celle de Hachem »
[rav Yé’hezkel Levenstein]

-> « Chaque jour, Hachem Se comporte avec une personne en accord avec le niveau de confiance que cette personne place en Lui.
Comme le dit le verset : « Hachem est ton ombre, à côté de ta droite » (Téhilim 121,5) = Hachem est comme une ombre, quand on bouge un doigt, Il en bouge un aussi. Deux doigts, Il en fait de même.

Hachem aidera une personne en fonction de son niveau de confiance en Lui. »
[rav Eliyahou Lopian – Lev Eliyahou vol.3 (Emor)]

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-> « Si c’était moi, le maître du monde, je ne changerais rigoureusement rien.
Je suis fermement persuadé que tout ce que fait D. est pour le bien de l’homme, et ce sont nos défauts qui nous empêchent de percevoir la droiture de Ses voies. »
[rabbi Lévi Its’hak de Berditchev]

« Si quelqu’un désire que son fils grandisse jusqu’à devenir un sage en Torah (talmid ‘hakham), il doit être un exemple vivant de sincérité dans l’étude de la Torah. »

[rabbi Yé’hezkel Levenstein]

« La réussite dans l’éducation des enfants dépend à 100% de l’aide de Hachem.

Tous les efforts que nous y investissons ne sont là que pour que nous puissions témoigner que nous avons honnêtement essayé de faire de notre mieux, lorsque nous comparaîtrons devant le Tribunal céleste. Mais le succès est totalement dans les mains de D.

Souviens-toi donc, mon cher ami, qu’il faut sincèrement prier pour ses enfants. »

[le ‘Hafets ‘Haïm – à un roch Yéchiva (rav Moché Schneider)]

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-> Selon le rav Avraham Pam, 2 éléments amènent la réussite dans l’éducation : la prière et la nécessité pour les parents de constituer un modèle positif pour leurs enfants.

-> « Il faut beaucoup prier pour réussir avec les enfants, et aucun autre conseil n’est utile. »
[rabbi’Haïm Kanievsky – dans son Derekh Si’ha p.71]

-> Un homme demanda au Steïpler une bénédiction pour l’éducation de son enfant.
Le Steïpler lui répondit : « Il faut prier! Que croyez vous? Jusqu’à ce jour, je prie encore pour la réussite de mon fils (rav ‘Haïm Kanievsky). »
Cette anecdote date de l’époque où le fils du Steïpler était âgé de 52 ans!

-> On demanda au ‘Hatam Sofer, le secret de sa réussite dans l’éducation d’un enfant comme son fils, le Ktav Sofer.
Il répondit : « Savez-vous combien de larmes j’ai versées en priant pour mon fils? »

De même, lorsqu’il parlait de l’éducation de son fils, le rav de Brisk disait : « La réussite dans l’éducation des enfants ne s’obtient qu’avec des Téhilim et des larmes ».

A ce sujet, b’h, voir également : https://todahm.com/2019/07/08/9747

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-> « Je lève les yeux vers les montagnes. D’où me viendra le secours? » (Téhilim 121,1)

« Vers les montagnes » (él éarim – אל ההרים) peut également se lire : « vers les parents » (él aorim), [dont l’exemple et les conseils se dressent plus haut que les sommets des montagnes les plus élevées], car ils guident leurs enfants pour les aider à découvrir les sources desquelles jaillira l’aide et le salut.
[midrach Béréchit rabba 68,2]

[dans un monde rempli de tentations et d’inquiétudes, les parents doivent surnager en amour et en exemplarité, afin que leurs enfants puissent toujours avoir les repères pour avoir un vie juive épanouie, réussie et joyeuse. ]

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-> « Heureux l’homme qui craint Hachem, qui prend plaisir à ses commandements. Puissante sera sa postérité sur la terre, une race de justes qui sera bénie. » (Téhilim 112,2)

-> Lorsqu’un père qui craint vraiment D., accomplit les mitsvot avec amour, il inspire directement ses enfants et leur communique des forces physiques et spirituelles.

Rabbi Yéhochoua Heschel d’Apta (le Ohèv Israël – paracha Mattot) développe cela :
« Les jeunes enfants ont particulièrement besoin d’être bien protégés, parce que leur esprit est encore tendre et qu’ils n’ont pas le sens très clair de ce qui est bien et juste.
Ils sont extrêmement impressionnables et il est facile de les influencer.

Lorsqu’un père accomplit une mitsva avec des intentions pure, il crée un messager divin qui s’élève vers les cieux pour rendre hommage à D.
Plus on met d’enthousiasme dans l’accomplissement d’une mitsva, plus beaux et puissants sont les anges créés.

Ces messagers à leur tour, utilisent l’énergie que le père leur a communiquée pour la transmettre aux enfants.

Lorsque nous voyons des enfants accomplir des mitsvot avec zèle ou étudier la Torah de façon assidue, nous devons attribuer cet élan aux forces spirituelles créées par leur père qui pénètrent dans l’esprit de leurs enfants et les poussent à accomplir des mitsvot leur assurant le bien-être, présent et futur. »

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+ « Heureux ceux qui respectent le droit, qui pratiquent la justice (tsédaka) en tout temps » (Téhilim 106,3)

-> Est-il possible de faire continuellement la charité (tsédaka), sans jamais s’interrompre?

Nos Sages répondent (guémara Kétoubot 50a) : ici la tsédaka fait allusion au père qui entretient ses jeunes enfants, garçons et filles [en les nourrissant et en leur fournissant un toit jour et nuit – selon Rachi]

-> En remplissant ses obligations fondamentales vis-à-vis de ses enfants, un parent accomplit-il forcément un acte de charité? N’est-ce pas un devoir?

Rabbi Avraham Feuer répond que selon nos Sages cela dépend de l’attitude et des intentions :

– 1er cas : Cela n’est pas considéré comme de la charité (tsédaka) = si le soucis des parents pour l’enfant émane uniquement de leur sentiment d’amour et de responsabilité envers lui.

La majorité des parents ont un sentiment de possession très poussé à l’égard de leurs enfants, bien plus qu’envers leurs richesses et autres possessions matérielles.
Ils pensent : « Tout ce que nous possédons vient et repart, mais nos enfants sont notre chair et notre sang. Nous les avons mis au monde, les avons élevés et ils sont à nous pour toujours. »
C’est une erreur, car tous les êtres humains, enfants y compris sont la propriété exclusive de Hachem.

– 2e cas : C’est considéré comme de la charité (tsédaka) = lorsque le souci prioritaire des parents est de faire ce qui est le meilleur pour l’enfant, et le plus conforme à la volonté de Hachem.
Leurs objectifs privés ne doivent pas compter.

En effet, combien de jeunes existences n’ont-elles pas été gâchées par des parents égoïstes qui ont voulu imposer leur ambitions personnelles à leur progéniture?

[plutôt qu’ils s’épanouissent en fonction de leurs qualités propres, nous projetons en eux ce que nous aurions désiré faire de la vie, ce qui pourra faire que nous serons bien vu par notre entourage, …]

Les enfants sont la propriété de D., qui a confié aux parents le privilège de les « adopter et de les élever ».
=> Lorsque la seule considération est le bien de l’enfant, alors cela devient à chaque instant une occasion donnée par D. de faire du bien (tsédaka).